Du pays des sagas
C'est le destin. Une incitation à la nostalgie. Et le deuxième vesperal petit frisson dans le dos en deux jours.
Hier, je suis allée me promener, pour la première fois depuis un
moment, sur le site des Blogs de voyage (cf les liens, juste là, à
droite). Et dans les "dernières communautés mises à jour", il y avait
celle sur l'Islande. Qui d'ailleurs à ce jour ne contient qu'un seul blog.
J'ai "feuilleté" les albums photo (tout en bas de la page) avec
émotion. L'Islande, c'est le plus beau pays que j'ai visité à ce jour
(bon j'en ai pas visité beaucoup, faut dire). Et là je retrouvais les
champs de soufre, les geysers, la plage de sable noir de Vik.
Ce soir, rebelote, je me balade de blog en blog, jusque chez des gens que je n'avais jamais lus auparavant, elle,
par exemple. Et par hasard, ce que je ne fais pour ainsi dire jamais
(sauf quand on m'y incite spécifiquement dans une note), je clique sur
l'un des albums (le premier, celui des endroits où elle rêve d'aller).
Et paf. Une photo de chute d'eau. Sans légende. Instantanément, je sais
que c'est l'Islande.
En Islande, on comprend
ce que le mot "lumière" veut vraiment dire. j'en ai tellement pris
plein les mirettes, en à peine quinze jours, que pendant six mois,
j'en ai eu les yeux qui pleuraient, à la moindre luminosité forte.
En Islande, il n'y a pas grand monde. La capitale compte plus du
tiers de la population (àà peu près 100 000 personnes), la seconde plus
grande ville, Akureyri, ne compte que 16 000 habitants. Une maison et
une église, c'est un village; une maison, une église, et une banque,
c'est une ville (dixit ma frangine.). Y a des endroits où les gens,
pendant les 6 mois d'hiver, ne quittent pas leurs maisons. En Islande,
les gens chez qui on passait la nuit étaient toujours accueillants
(bon, ok, quand on ouvre un bed and breakfast, généralement, on essaye
de l'être, mais quand même). Assez dépressifs, ceux qu'on a vu, mais
avec des histoires magnifiques à raconter.
En Islande,
il n'y a qu'une vraie grande route goudronnée, elle fait tout le tour
de l'île. Quand on veut s'enfoncer dans l'intérieur, il faut un 4x4. Et
sur cette route, quand on croise deux voitures à l'heure, c'est la
grande affluence. En Islande, y a personne, et c'est sacrément reposant
:)
En Islande, y a de l'eau partout. La mer, la glace,
l'humidité prise dans les mousses. L'eau des cascades, l'eau des
geysers, l'eau des sources chaudes, l'eau des "marmites de boues".
Celle qui fond quand un volcan entre en éruption sous un glacier et
qui, quand la poche se rompt, rase tout sur son passage, sur plusieurs
kilomètres de large, y compris la montagne qui à la mauvaise idée de se
trouver sur son passage. Celle du lagon fantômatique où glissent des icebergs.
Et celle de la mini, mini-larme qui est en train de perler à mon oeil gauche, pendant que je regarde ces photos.
Le jour où j'ai assez de souX pour me payer l'avion et le
séjour, j'y retourne passer trois mois. Et d'ici là, quand ma maman
rentrera de vacances, je lui demanderai de m'envoyer ses photos
d'Islande, pour vous les montrer ici.