De mes troubles du comportement alimentaire
Dans mon post précédent, j'ai fait une allusion à mon amour pour les brocolis. Et ce qui est immédiatement venu à l'esprit de quelqu'une, (Crookshank, pour ne pas la citer :D), c'est la Rubrique-à-Brac. Et bien je l'avoue, je n'y songeais pas du tout DU TOUT. Ma déviance est telle que, quand on prononce "brocolis" devant moi, je pense à "MIAM" avant même que la coccinelle de Gotlib ne s'impose à mon esprit... C'est grave, docteur ?
J'ai une passion
inextinguible pour la purée de brocolis, je voue un culte au concombre,
je frémis à la vue d'une courgette, et je défaille à l'idée que
peut-être un jour, les poivrons soient menacées d'extinction sur terre
(mais on en est pas encore là, heureusement). Je pourrais vivre en ne
me nourrissant que de tomates. J'aime les choux de Bruxelles (eh oui,
eh oui, je suis un phénomène de foire, je sais ...). Et avant que
certaines langues de vipères qui se prétendent mes amies ne la
ramènent, OUI, je l'avoue, il m'arrive de manger des morceaux de pomme
de terre crue. Même que c'est vachement bon. Ca a quelque chose d'assez
madeleinesque, puisque ma grand-mère m'en donnait quand elle préparait
la soupe.
De toute façon, tout ça, c'est
psychologique. Apprenez que mon papa me surnommait, il fut un temps,
"ma poulette", quand mon grand-père, à la même période, me gratifiait
de "mon poulet". Que ma moman m'appelait (et m'appelle encore, par
moments) son grand lapin ou sa lapine. Et je ne m'attarderai même pas
sur la dénomination "mon petit concombre de mer"...
Y a quand même
de quoi provoquer un complexe identitaire. Et on s'étonne que je passe
ma vie à bouffer du maïs et des carottes ?
Heureusement que personne m'a jamais appelée "mon ptit cochon", paske j'en serais ptet à bouffer les épluchures, maintenant.
C'est une malédiction comme une autre, et si vous voulez mon
avis, c'est pas pire que de coller de la mayonnaise partout ou que de
se commander une énorme glace straciatella avec de la chantilly. Erk.
L'avantage, c'est que je suis tout a fait capable de rester
plusieurs mois sans ressentir le besoin pressant de manger un steak. Ce
qui m'arrange, paske je mange souvent assez tard, et en hiver, aérer
son appart à minuit paske ça sent la bidoche grillée et que l'odeur
menace d'imprégner les fringues, les rideaux, le tapis, merci
bien. Je suis pas du tout végétarienne, c'est juste que mon
comportement alimentaire quand je suis toute seule chez moi s'en
rapproche naturellement. Heureusement, Mère Nature a inventé le poisson
et le fromage.
En fait, j'ai du mal à trouver un
légume que je n'aimerais pas. Ah si, j'ai un peu du mal avec les
endives et le fenouil quand ils sont cuits. Attention, hein, crus,
j'adore. A une époque, j'essayai d'arrêter de bouffer compulsivement du
chocolat. Je m'étais mise à manger une endive à chaque fois que j'avais
envie d'aller farfouiller dans les tablettes de choco. Au bout d'un
certain temps, j'avais directement envie d'une endive, ça marchait
super bien. Pendant cette période, je descendais à peu près 5 kilos
d'endives par semaine. La tronche des gens quand ma maman faisait les
courses, ça devait être marrant :D.
Je me suis calmée depuis, mais
quand même. De temps en temps, comme ça, ça me reprend. Je me précipite
sur le bac à légumes de mon frigo, et je fais sa fête à un paquet
d'endives. Ou à trois bottes de radis. Ou à un demi chou-rouge. Miam
Chompf Slurp. Parfois je prend la peine de faire cuire l'objet de ma
convoitise (genre les haricots verts, paske crus, même moi, j'ai du
mal), mais autant être honnête jusqu'au bout, c'est rare...
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Les mots sur la musique:
"J'ouvre le frigo horreur c'est d'la folie!
Y'a plein de légumes!
Ah! Y'a même des fruits!
Y'a des détails qui trompent pas
j'crois qu'ya une fille qu'habite chez moi!" Y a une fille qu'habite chez moi, Bénabar.