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Words, words, words
5 décembre 2005

D'une réponse à la précédente devinette

    Bon, je vais commencer par remercier tous les gentils participants qui se sont explosé les yeux sur mes photos pourries, c'était très méritant à vous. Certains en ont profité pour se faire péter les neurones, je les en remercie d'autant plus chaleureusement.
    D'ailleurs, la chaleur, comme beaucoup d'entre vous l'ont compris, était justement le maitre-mot, le concept-clé de l'intrigue.

    Laissez-moi donc vous raconter les dernières aventures trépidantes de Mademoiselle-Boulette-Moi (boulette, c'est paske mon frangin a toujours eu une perception aigue des problèmes d'accords liés aux mots zarbis, et il a trouvé que ca me correspondait mieux que "boulet". Passons)....

  Or doncques, il était une fois... jeudi dernier, très exactement, en fait, c'est une fois bien particulière.. une demoiselle-elle ayant cours à la Sorbonne à 16h (un cours de systématique historique de la langue française, super cool, je vous le conseille), et qui était, comme à son habitude depuis une semaine et demie, à la bourre. Au moment de remplir sa bouteille d'eau avant de partir, elle renifle une odeur suspecte dans sa cuisine... Elle jette des regards inquisiteurs un peu partout, et découvre assez rapidement que le sac poubelle qu'elle avait sorti de la poubelle parce qu'il dépassait, avait coulé par le fond, et baignait donc dans une mare euh... intéressante. En trente secondes et quelques dizaines de gestes efficaces, elle fourre le sac fautif dans un  autre sac, le ferme pour qu'il soit prêt à être descendu, le pousse sur le côté, passe en vitesse un coup de serpillère mouillée dans le coin incriminé, tout en se demandant ce qui avait bien pu couler de la sorte, surtout que bon, elle n'avait pas vu de réel trou dans le sac, et elle ne se souvenait pas non plus avoir mis un truc liquide à la poubelle (faut dire qu'en général, c'est une assez mauvaise idée, quoi..Je suis pas médaillée d'or des Jeux Olympique du Ménage, mais quand même, parfois, je réfléchis.)
    Donc, je me demande pendant 15 secondes de quoi il s'agit, mais je refuse d'aller voir de près, et je me dis que, tant pis, c'est une énigme dont la solution sera perdue pour l'humanité.
  Bon, puis je me casse en vitesse et, évidemment, j'arrive à la bourre au cours, mais c'est pas grave, vu que le prof est encore plus en retard que moi.
   En revenant chez moi, le soir, je trouve une odeur assez forte planant dans mon appart. Je me dis, merde, j'aurai du aérer tout à l'heure, mais en même temps, hein, c'est bien gentil, la fenêtre ouverte pendant 4 heures un premier décembre en fin d'après-midi, euh.. y a pas écrit "j'habite dans un igloo", sur mon front. Donc, j'aère en arrivant, en me disant que dix minutes devraient suffire, et je me colle devant mon ordi. Normal. Mais bon, dans la soirée, tandis que je passe et repasse au gré de mes occupations dans la cuisine, je réalise que l'odeur persiste. Une odeur douceâtre, un peu écoeurante quoique pas franchement désagréable par elle même. J'arrive pas à mettre le doigt sur ce que ca pourrait être. Je vérifie dans le bordel ambiant qu'il n'y a pas un truc en train de pourrir quelque part, mais non. Je regarde dans l'évier si par hasard, l'eau de cuisson du poisson de la veille n'aurait pas stagné dans un bol qui trainait au fond (oui j'avoue, je ne fais pas la vaisselle après chaque repas, et même parfois, il s'écoule un délai assez long... jusqu'à ce que je manque de bol, de mugs, ou de petites cuillères, en général), mais non, pas du tout. Je vérifie mes canalisations, des fois que ce soit une remontée d'égout, mais en même temps, j'y crois pas trop, paske pour remonter jusqu'au 4° étage, les égouts, ils ont intéret à être sous une sacrée pression. Mais mes canalisations ne sentent rien d'autre que la canalisation de base. Je commence à devenir un peu dingue, et pis je me rends compte que je n'ai pas descendu la poubelle, en partant quelques heures plus tot... Je l'attire à moi, d'un geste nerveux, histoire de vérifier si c'est elle qui empuantit allègrement toute ma tanière. Et là...


    Je pige.


  Ouais, paske quand j'ai attiré la poubelle vers moi, voyez vous.... ben y en a une partie qui est restée collée au radiateur éléctrique. Echec critique.

    Ce qu'il faut savoir, c'est que quand j'avais six ans, nous avons emmenagé dans une baraque pourrie dans un bled paumé. Et que ce sont mes parents qui ont fait installer le chauffage, et que c'était des convecteurs éléctriques (paske dans les maisons d'avant, c'en était pas). Et que la première chose qu'on m'a dite, et qui est restée gravée dans ma mémoire, c'est
"PAS DE MATIERE SYNTHETIQUES EN CONTACT AVEC LA GRILLE, DANGER !!!".

  Ben figurez vous, que le sac poubelle, ca fond. Ca colle, ca s'étire, ca recolle, et après quand ca refroidit, ca durcit. Salooooooperie. Vous m'imaginez, à 8h du soir, à genoux devant mon convecteur (enfin pas tout le temps, à un moment, je me suis assise sur la serpillère qui était toujours dans son coin, et je ne m'en suis rendue compte qu'une fois que j'ai eu le cul tout mouillé), la fenêtre grande ouverte (pask'on sait jamais, si les émanations étaient toxiques, vaut mieux être prudent), à éplucher mon radiateur, (encore chaud, paske ca refroidit pas très vite ces conneries), bribe par bribe? Ouais, je suis sure que vous y arrivez très bien. Paske c'est tellement moi, ca, que je me demande encore comment les gens arrivent à m'imaginer autrement que dans ce type de situations.
    Le morceau que j'ai photographié et sur lequel vous avez eu l'immense chance de fantasmer mesure approximativement 3cm de long, et c'est le plus gros que j'ai pu arracher. Du coup j'ai cherché pendant dix minutes une pince à épiler dans tout l'appart, sans succès, évidemment. Nan, paske chez moi, les pinces à épiler (j'en ai deux), ca sert à tout, sauf à m'épiler. Cherchez pas. A l'heure qu'il est, je n'ai pas encore réussi à débarasser le radiateur de toutes les scories de sac poubelle (je suis sure qu'il y a du pétrole dedans, c'est noir, ca pègue, ca fait chier). Mais je ne désespère pas.

    Un seul mot.

    Boulette.

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Ah ouais, alors les gagnants... ben j'ai du mal à départager, alors euh, on va dire que tous les participants ont le droit à un bisou, et que Martin, Ptit Lémurien et Diogène auront le droit à deux bisous, voila :D

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Commentaires
M
Et tous les Martin ne sont pas des saints, on sait :D
M
La Mlle Moi, celle qui chauffe les poubelles !<br /> Tiens, je sens qu'il va y a voir un verset dans le Manuel à cet égard !<br /> Merci pour les deux bises que je ne partagerai pas car s'il y a plus d'un a. qui s'appelle M, tous les saints ne s'appelent pas Martin. Bises
S
Pffuittt!
D
Je tiens à couper court immédiatement à cette rumeur infondée et malveillante de trafic de bisous. Je crois savoir qu'à l'origine, il y a seulement le geste désintéressé, spontané et sans contrepartie, de l'un des fortunés gagnants de deux bisous, que je ne nommerais pas, par modestie, et qui, tel saint Martin, a partagé en deux ce trésor gagné durement à la sueur de ses cellules pyramidales pour en offrir à un(e) pauvre démuni(e) qui criait à la famine et à l'injustice. Que d'aucuns aient pu faire de ce noble geste on ne sait que manoeuvre mafieuse prouve maheeureusement la dégradtion inquiétante de nos moeurs, dont s'émeut à juste titre la presse et bon nombre de nos gouvernants ( du moins si j'en crois mon ami Joseph Prudhomme).
M
Monsieur Camille: ouais c'est ce qu'on appelle tirer des lecons des observations empiriques :D<br /> <br /> Still: oh l'aut', hé.. elle a des bisous tout le temps, et elle réclame, encore<br /> <br /> <br /> STV: ravie que ca puisse servir :)<br /> <br /> Tippie: ben ouais, le surnom est bien trouvé :)<br /> <br /> Siss: je t'en prie, je suis bien meilleure que Claudel..<br /> <br /> Still: tu crois que mes bisous ont tant de valeur que ca ? Chuis pas sure, moi...
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