D'une réponse à la précédente devinette
Bon, je vais commencer
par remercier tous les gentils participants qui se sont explosé les
yeux sur mes photos pourries, c'était très méritant à vous. Certains en
ont profité pour se faire péter les neurones, je les en remercie d'autant plus
chaleureusement.
D'ailleurs, la chaleur, comme
beaucoup d'entre vous l'ont compris, était justement le maitre-mot, le
concept-clé de l'intrigue.
Laissez-moi donc vous
raconter les dernières aventures trépidantes de
Mademoiselle-Boulette-Moi (boulette, c'est paske mon frangin a toujours
eu une perception aigue des problèmes d'accords liés aux mots zarbis,
et il a trouvé que ca me correspondait mieux que "boulet". Passons)....
Or doncques, il était une fois... jeudi dernier, très
exactement, en fait, c'est une fois bien particulière.. une
demoiselle-elle ayant cours à la Sorbonne à 16h (un cours de
systématique historique de la langue française, super cool, je vous le
conseille), et qui était, comme à son habitude depuis une semaine et
demie, à la bourre. Au moment de remplir sa bouteille d'eau avant de
partir, elle renifle une odeur suspecte dans sa cuisine... Elle jette
des regards inquisiteurs un peu partout, et découvre assez rapidement
que le sac poubelle qu'elle avait sorti de la poubelle parce qu'il
dépassait, avait coulé par le fond, et baignait donc dans une mare
euh... intéressante. En trente secondes et quelques dizaines de gestes
efficaces, elle fourre le sac fautif dans un autre sac, le ferme
pour qu'il soit prêt à être descendu, le pousse sur le côté, passe en
vitesse un coup de serpillère mouillée dans le coin incriminé, tout en
se demandant ce qui avait bien pu couler de la sorte, surtout que bon,
elle n'avait pas vu de réel trou dans le sac, et elle ne se souvenait
pas non plus avoir mis un truc liquide à la poubelle (faut dire qu'en
général, c'est une assez mauvaise idée, quoi..Je suis pas médaillée
d'or des Jeux Olympique du Ménage, mais quand même, parfois, je
réfléchis.)
Donc, je me demande pendant 15 secondes de
quoi il s'agit, mais je refuse d'aller voir de près, et je me dis que,
tant pis, c'est une énigme dont la solution sera perdue pour l'humanité.
Bon, puis je me casse en vitesse et, évidemment, j'arrive à la
bourre au cours, mais c'est pas grave, vu que le prof est encore plus
en retard que moi.
En revenant chez moi, le
soir, je trouve une odeur assez forte planant dans mon appart. Je me
dis, merde, j'aurai du aérer tout à l'heure, mais en même temps, hein,
c'est bien gentil, la fenêtre ouverte pendant 4 heures un premier
décembre en fin d'après-midi, euh.. y a pas écrit "j'habite dans un
igloo", sur mon front. Donc, j'aère en arrivant, en me disant que dix
minutes devraient suffire, et je me colle devant mon ordi. Normal. Mais
bon, dans la soirée, tandis que je passe et repasse au gré de mes
occupations dans la cuisine, je réalise que l'odeur persiste. Une odeur
douceâtre, un peu écoeurante quoique pas franchement désagréable par
elle même. J'arrive pas à mettre le doigt sur ce que ca pourrait être.
Je vérifie dans le bordel ambiant qu'il n'y a pas un truc en train de
pourrir quelque part, mais non. Je regarde dans l'évier si par hasard,
l'eau de cuisson du poisson de la veille n'aurait pas stagné dans un
bol qui trainait au fond (oui j'avoue, je ne fais pas la vaisselle
après chaque repas, et même parfois, il s'écoule un délai assez long...
jusqu'à ce que je manque de bol, de mugs, ou de petites cuillères, en
général), mais non, pas du tout. Je vérifie mes canalisations, des fois
que ce soit une remontée d'égout, mais en même temps, j'y crois pas
trop, paske pour remonter jusqu'au 4° étage, les égouts, ils ont
intéret à être sous une sacrée pression. Mais mes canalisations ne
sentent rien d'autre que la canalisation de base. Je commence à devenir
un peu dingue, et pis je me rends compte que je n'ai pas descendu la
poubelle, en partant quelques heures plus tot... Je l'attire à moi,
d'un geste nerveux, histoire de vérifier si c'est elle qui empuantit
allègrement toute ma tanière. Et là...
Je pige.
Ouais, paske quand j'ai attiré la poubelle vers moi, voyez
vous.... ben y en a une partie qui est restée collée au radiateur
éléctrique. Echec critique.
Ce qu'il faut savoir,
c'est que quand j'avais six ans, nous avons emmenagé dans une baraque
pourrie dans un bled paumé. Et que ce sont mes parents qui ont fait
installer le chauffage, et que c'était des convecteurs éléctriques
(paske dans les maisons d'avant, c'en était pas). Et que la première
chose qu'on m'a dite, et qui est restée gravée dans ma mémoire, c'est
"PAS DE MATIERE SYNTHETIQUES EN CONTACT AVEC LA GRILLE, DANGER !!!".
Ben figurez vous, que le sac poubelle, ca fond. Ca colle, ca
s'étire, ca recolle, et après quand ca refroidit, ca durcit.
Salooooooperie. Vous m'imaginez, à 8h du soir, à genoux devant mon
convecteur (enfin pas tout le temps, à un moment, je me suis assise sur
la serpillère qui était toujours dans son coin, et je ne m'en suis
rendue compte qu'une fois que j'ai eu le cul tout mouillé), la fenêtre
grande ouverte (pask'on sait jamais, si les émanations étaient
toxiques, vaut mieux être prudent), à éplucher mon radiateur, (encore
chaud, paske ca refroidit pas très vite ces conneries), bribe par
bribe? Ouais, je suis sure que vous y arrivez très bien. Paske c'est
tellement moi, ca, que je me demande encore comment les gens arrivent à
m'imaginer autrement que dans ce type de situations.
Le morceau que j'ai photographié et sur lequel vous avez eu l'immense
chance de fantasmer mesure approximativement 3cm de long, et c'est le
plus gros que j'ai pu arracher. Du coup j'ai cherché pendant dix
minutes une pince à épiler dans tout l'appart, sans succès, évidemment.
Nan, paske chez moi, les pinces à épiler (j'en ai deux), ca sert à
tout, sauf à m'épiler. Cherchez pas. A l'heure qu'il est, je n'ai pas
encore réussi à débarasser le radiateur de toutes les scories de sac
poubelle (je suis sure qu'il y a du pétrole dedans, c'est noir, ca
pègue, ca fait chier). Mais je ne désespère pas.
Un seul mot.
Boulette.
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Ah ouais, alors les
gagnants... ben j'ai du mal à départager, alors euh, on va dire que
tous les participants ont le droit à un bisou, et que Martin, Ptit
Lémurien et Diogène auront le droit à deux bisous, voila :D