De la nostalgie
J'ai 23 ans, et je suis
gravement atteinte de nostalgite chronique. C'est pas nouveau,
remarquez, ca m'a pris très tot. Déjà, sur les photos de quand j'avais
sept ans, assise sur la balancoire dans le jardin de mes
grands-parents, les cheveux frisottés et les ballerines aux pieds, avec
une petite fleur à la main, j'avais l'air de dépérir en pensant à un
age d'or passé. (Et je vous parle pas de certaines photos de mon
adolescence..).
Bref. Je suis nostalgique. Grave.
L'autre jour, je suis repassée en bus avec Crooke et Monsieur Camille
devant mon ancien chez moi lyonnais, le parc de la Tête d'Or, le lycée
où j'ai fait ma khâgne. Et ben paf. Toute chose (alors que bon, hein,
voilà, il n'y avait pas de quoi en faire un fromage, non plus.)
Et pis les odeurs de terre mouillée dans le jardin de mes
parents, après l'arrosage, et les ptites notes rondes des crapauds
(ouais, eux aussi, ils aiment bien l'arrosage).
Et pis là, je lis le blog d'Angel et de sa copine-voisine Alix sur leurs minots, et je tombe sur ce post,
présentant un pilier de ma petite enfance. Ca ne rate pas, je jubile et
je me précipite pour montrer ma trouvaille à mon frère. Uhuh, les
toucans.
Et pis ce matin, à la piscine... J'ai pas
foutu les pieds dans une piscine municipale depuis ouhlala, ouais, au
moins tout ca (comme ca à vue de nez, je dirais 7 ou 8 ans, facilement).
Je nage comme un pied (un pied tout seul, évidemment), et j'aime pas
les gens, hein. Et ben rien à faire, ca m'a plu quand même. La grande
pelouse, l'odeur de chlore, le pédiluve gelé, la petite buevette avec
des trop bonnes frites, les maitres-nageurs toastés en slip rouge
grouik. Même le coup de soleil sur le pif et les douze couches
d'après-soleil, ca m'a fait plaisir. C'est dramatique.
J'ose à peine imagine l'emmerdeuse radoteuse que je vais être quand j'aurais 70 balais.
(Hihi,
mon frère vient d'aller farfouiller dans les vieux livres d'enfants
pour me retrouver le bouquin dont je parlais à l'instant. Scusez-moi,
les gens, je vous laisse, j'ai de la lecture :D)