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Words, words, words
27 octobre 2008

D'un foutage de gueule

    Hop, ca faisait longtemps que j'avais pas ronchonné un peu contre la fac. Et puis là, bon, c'est une petite colère récurrente et  saisonnière. Je suis allée déposer mon dossier de réinscription cet après-midi. Pour une fois, il n'y a pas eu de problème, et j'ai reçu dans la foulée le bulletin de paiement. Je dois donc rapidement renvoyer un chèque de 360 euros.
    Bon 360 euros, donc une trentaine de frais de bibliothèque, une quinzaine pour la médecine préventive, ça fait un peu cher, mais c'est partout pareil, les frais d'inscription augmentent en troisième cycle. Admettons que ce soit, comme mon papa me l'a fait remarquer, le prix à payer pour le droit de préparer ma thèse à la Sor-pas-bonne, et le droit de la soutenir. Passons sur le fait que ça relève d'un droit de péage tout aussi anachronique que l'ensemble de l'organisation proprement féodale des universités françaises.
    Là où ça me fait un tout petit peu mal au cul, et je suis vulgaire si je veux, c'est qu'en contrepartie de ces 360 euros, mon université ne me fournit ni endroit pour travailler (bureau de thésards, même une bête salle de classe pas chauffée, non rien), ni matériel (ordi? photocopieuse? crayon à papier?), ni SEMINAIRES (je parle même pas d'un séminaire adapté à ma formation ou à mon domaine de recherche, non non, juste un séminaire où je pourrais apprendre des choses, n'importe lesquelles, et qui seraient réservés aux doctorants). J'ai donc le choix entre suivre les cours de master, ceux que j'ai déjà suivis pendant deux ou trois ans (avec relativement peu de variation entre les deux ou trois années, d'ailleurs. C'est bien quand on n'a pas trop suivi la première année, mais ça finit par lasser un peu.), ou bien suivre des séminaires dans d'autres structures (et, normalement, payer les inscriptions complémentaires dans chacune de ces structures).
    Et, en prime, je me fais foutre dehors pendant les petites vacances quand je viens bosser en bibliothèque d'UFR, sous prétexte que les étudiants n'ont rien à faire dans une université hors des périodes de cours (ben tiens.)

    Je paye, en gros, pour pouvoir mettre sur mon CV que j'ai soutenu ma thèse dans une université trèèèèèèèèèès prestigieuse et très vieille avec du marbre partout dedans. J'ai un peu l'impression qu'on me prend pour une conne, et j'en ai franchement ras-la-casquette.
    Et je merdre le prestige parfaitement usurpé de cette fac qui n'a pour priorité ni les étudiants, ni l'enseignement, ni la recherche. Admettez qu'il reste plus grand chose, quand même.

   
   

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Commentaires
M
encore une fois, c'est pas le coût en soi, qui me dérange. C'est le coût en regard de tout ce que ne fait pas l'université en échange :)
S
Payer pour avoir le droit de travailler. Une organisation dont rêverait tout chef d'entreprise...
M
Au moins à 360 euros, il n'y a pas de volonté de sélection des riches comme au USA où les frais sont généralement de 10 à 30 fois ce montant pour une seule session, mais par contre tu aurais droit à un bureau et des cours.
G
mmh, j'aime bien le coup des vacances sans travail... Ils sont forts, et on s'y fait pas quand même.
M
Oué. C'est ce que je dis. Question de priorités.
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