De l'esprit et du corps.
Il y a eu les dix jours dans la tête. Peser, penser, analyser, projeter, proposer, argumenter. Risquer, ne pas risquer? Ne pas se rencontrer. Des mots, rien que des mots. Des idées. Des sentiments. Du familier, et de l'inconnu. Concentrée et complètement évaporée à la fois.
Et puis, par réaction sans doute, il y a eu les dix jours du corps. Des mains, des dents, une peau sur la mienne. Mes mains, mes ongles, ma peau sur une autre, sans retenue, et sans suite. Et puis, plus tard, l'envie de l'entamer, ma peau. Et puis encore plus tard, un rythme à faire rentrer dans mes pieds, dans mes jambes, dans mes hanches. Tanguer, transpirer, tourner. Sourire, beaucoup, et fermer les yeux. Ne pas parler, ne pas entendre. Essayer d'abandonner une part de soi à l'autre, sans avoir à se concentrer pour y arriver. D'autres mains sur mon corps, plus réservées, celles-là. Encore que. Une odeur de vanille à 5h du matin. Un vague effleurement de lèvres, une heure plus tard. Les jambes lourdes, le corps lourd, et la tête franchement légère.
J'aimerais bien pouvoir réconcilier les deux. Ma tête et mon corps. Vivre avec les deux à la fois.