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Words, words, words
19 août 2005

Des contrariétés rencontrées en voyage

    Bon, comme j'ai pas ronchonné (enfin pas vraiment ronchonné pour de vrai de vrai) depuis super longtemps sur ce blog (si si, j'ai vérifié), je m'en vais rectifier tout de suite ce manque inqualifiable, en vous narrant un intermède agaçant de la journée passée à Kilkenny (heureusement qu'après, il y a eu la visite du chateau, qui m'a rendue euphorique.)

  Le cadre est le suivant: Imaginez Mademoiselle Moi confortablement assise dans l'herbe, d'un grand parc de chateau, le dos appuyé contre le dos de Monsieur son frère. Elle a envoyé ses pompes valser depuis déjà un moment. Un petit écureuil aventureux est venu leur faire un coucou assez prolongé (ne croyez pas que c'est sur lui qu'elle a balancé ses pompes, je ne suis cruelle qu'avec les pigeons). Elle est plongée dans les dernières pages haletantes de son bouquin (oui oui le Harry Mulish dont je vous parlais naguère.. J'ai adoré, by the way... avec un peu de chance, j'arriverai à accoucher d'une critique dithyrambique d'ici pas trop longtemps, sur 3P.). Et là, vient s'installer, à proximité (en tout cas à portée d'oreilles), une bande de djeuns. J'y prête pas trop attention (le bouquin me tenait vraiment pas les neurones, et j'avais déjà assez de mal à gérer les interruptions de mon frère qui préfère me demander toutes les cinq minutes ce qui va se passer dans la suite d'Hypérion (Dan Simmons, encore un monument..), plutôt que de LIRE, bondiou de bondiou.
  Et là, c'est le drame. La bande de djeuns s'avère être de nationalité française. Comment je le sais? Tout simplement parce qu'à la vue d'une quelconque autre groupe, probablement d'une quelconque autre nationalité, ce troupeau de veaux s'est mis a meugler la Marseillaise.
       
    Je l'ai ptet déjà dit, j'aime pas les gens. Enfin j'aime les gens que j'aime, mais dans l'ensemble, j'ai un peu de mal avec les groupes, la foule, tout ca. Ensuite j'aime pas beaucoup croiser des concitoyens à l'étranger. Je vais pas en Irlande pour entendre causer français, et encore moins CHANTER français. La plupart des français que j'ai croisés cette semaine m'ont d'ailleurs semblé particulièrement idiots (du moins les bribes de conversations auxquelles j'ai eu le droit dans les cars ou dans les musées.). Sans doute que les gens qui nous entendus parler, mon frère et moi, ont pensé la même chose. Toujours est-il que la plupart du temps, j'aime pas croiser des français à l'étranger.
    Mais là, c'était le comble.

  Je me pose tranquillement dans le silence du parc d'un château irlandais. Et on vient me beugler la Marseillaise dans les oreilles. MAIS CA VA PAS LA TETE ? hein? D'abord la Marseillaise, c'est vraiment pas un joli chant (même quand c'est chanté juste, ce qui, en l'occurence, n'était pas le cas). Si vraiment ils voulaient chanter, je crois que j'aurais encore préféré une chanson de scouts, parlant d'amûr et de paix, enfin j'en sais rien, autre chose. Et puis qu'est ce que ce chauvinisme guerrier déplacé? Les français ont quand même un problème. Cette histoire de planter son drapeau bien en vue dès qu'on pose le pied en territoire étranger, ça m'agace profondément. Enfin je dis les français, les autre le font ptet aussi. Mais je me sens moins impliquée par leur connerie. J'ai beau me dire qu'ils avaient pas plus de 16 ans, que peut-être ils se sont jamais posé la question du contenu de ce texte, que c'est un reflexe identitaire, que l'esprit de groupe c'est toujours un peu décérebrant, et tout. Rien n'y fait, c'est le genre de truc qui m'irrite autant qu'une piqure de moustique sur le pied (ou autre endroit sensible aux piqures de moustiques). C'est épidermique, mais on peut pas penser à autre chose. Si ce n'est à claquer le moustique d'une grande baffe contre le mur. Le truc c'est qu'une collection de grands moustiques français collés sur les murs du château (les seuls disponibles à proximité) ne l'aurait certainement pas embelli. Et en plus, le temps que je me décide à me lever pour leur dire de fermer leur boîte à musique, ils se sont levés pour faire une course (encore un truc incompréhensible, si vous voulez mon avis). Je cours nettement moins vite qu'eux, pas besoin d'essayer pour m'en rendre compte. Le seul truc que j'ai réussi à choper avant qu'ils disparaissent dans le lointain, c'est une minette beuglant "celui qui retrouve le portable de trucmuche, il fait le tour du parc en caleçon". You sodding morons*.



*: là, vous l'aurez compris, ou pas, je fais joujou avec la rubrique "Insultes" de mon dico de Slang. Je connaissais pas "sodding", on en apprend tous les jours.

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Commentaires
M
voui<br /> <br /> mais c pas une raison<br /> <br /> (eh Zeugme, en ce qui me concerne, ils peuvent même aller brûler en enfer, c'est pas moi qui irai tirer les morons du feu :) )
C
hahahahaha (grand éclat de rire).<br /> <br /> Bouah, c'était pitêt une question d'âge... c'était des djeuns?
Z
Ils sont chauds les morons (jeu de mot québecois, hé oui).
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