Dans le désordre
Trois mois sans fromage
Trois mois sans viande rouge
Trois mois sans métro
Trois mois sans parisiens
Trois mois sans grisaille
Trois mois sans bouquins
Trois mois sans talons hauts, sans maquillage, sans boucles d'oreilles
Trois mois sans ordinateur
Trois mois sans internet
Trois mois sans téléphone
Trois mois sans eux, sans elles, sans vous (mais pas sans moi,
je n'ai malheureusement pas réussi à me défaire de ce ptit bout là ...)
Avec un peu de chance, toutes ces soustractions finiront bien par donner quelque chose de positif...
A bientôt, les gens!
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Les mots sur la musique:
"Ce hall de gare pavoisé de rouges à lèvres et de hasards
Où bat le cœur des banlieusards plein de sanglots et de baisers
N'aura jamais su me griser
Ce hall de gare pavoisé de solitudes plein tarif
Et de marques d'apéritifs et de bonheurs synthétisés
Je m'en suis désapprivoisé
{Refrain:}
Prenez ma nouvelle adresse
Je vis dans le vent sucré des îles nacrées
Et à ma nouvelle adresse
Une fille s'amuse à rire de mes souvenirs
Et ce boulot qui m'usait tant, qui me laissait tant épuisé
Devant ma machine à fraiser que j'en suait l'eau et le sang
N'aura jamais su me griser
Et de ce patron si charmant et du banquet de fin d'année
Et de médailles arrosées, et de mes copains militants
Je m'en suis désapprivoisé
{au Refrain}
Les fins de mois les repas bâclés devant le match à la télé
Les infos chloroformisées et les pubs de mousse à raser
N'auront jamais su me griser
De cet air de robot content, de cette course avec le temps
De ces amours en pointillés qui mourraient avant d'être nées
Je m'en suis désapprivoisé
{au Refrain}
Oui mes amis j'ai largué tout pour l'archipel des Tuamotu
Où quel que soit le cours du franc on offre son poisson vivant
Pour une poignée de riz blanc
Mon copain Jacques a mis les bouts toutes voiles dehors et vent debout
Il chante dans les Alizés quelques chansons dont le succès
N'aura jamais su le griser
Prenez sa nouvelle adresse
Il vit dans le vent sucré des îles nacrées
Et à sa nouvelle adresse
Une fille s'amuse à rire de ses souvenirs"
Pierre Perret, Ma nouvelle adresse