De la tendresse lectoralo-géographique
L'autre jour, en allant découvrir
un traiteur chinois du 7° arrondissement avec une amie, j'ai aperçu du
coin de l'oeil une plaque de rue qui à provoqué un tilt attendri dans
mon esprit. "Rue de la Comète"
La rue de la Comète, c'est la rue du dernier assassinat de Sans feu ni lieu, un polar de Fred Vargas. Je vous cite un passage, pour le plaisir.
"En
tournant dans la rue Saint-Dominique, il découvrit à moins de quinze
mètres de lui, une magnifique benne à gravats, avec, peinte en blanc
sur son flanv vert, l'irrésistible mention "fouilles interdites".
D'ordinaire il y avait toujours trois ou quatre gars juchés au sommet,
à la recherche fievreuse de vieux bouquins à revendre, de fils de
cuivre, de matelas, de vêtements. Ce soir, il n'y avait pas preneur.
Marc jeta un coup d'oeil ) l'homme qui le précédait et se hissa d'un
rétablissement dans la benne. Il écarta en hâte des blocs de plâtre,
des pieds de chaise et des rouleaux de moquette et tomba sur une
formidable mine de rebuts de plomberie. Il empoigna un court et solide
tuuyau de plomb et sauta au sol. L'homme étant encore en vue, de
justesse, traversant l'esplanade des Invalides. Marce courut sur une
trentaine de mètres et freina l'allure.
La balade dura
cinq minutes encore, puis l'homme ralentit, baissa la tête, et tourna à
gauche. Marc ne connaissait pas ce quartier. Il leva les yeux vers la
plaque de rue et porta son poing à ses lèvres. L'homme venait de
s'engager dans la petite rue de la Comète...Nom de Dieu, une comète...
Comment avaient-ils pu passer à côté quand ils avaient étudié le plan
de Paris?".
Bon, pour savoir comment Marc est arrivé dans
le 7°, et pourquoi "la comète" est importante, lisez le bouquin, et
pendant que vous y êtes, lisez tout Fred Vargas, c'est un délice.
Enfin, ce qui est marrant, c'est que le trajet qu'on avait fait, avec
mon amie Petit lémurien, ce soir là, c'est exactement celui que je
viens de vous citer. Elle habite rue Saint Dominique, et quand on est
arrivé en vue du traiteur chinois, la rue de la Comète partaitit sur
notre gauche.
Il y a quelques mois, quand j'ai emmenagé à
Paris, avec une autre amie, on avait prévu de se faire, à chacune de
ses visites, une visite "Nestor Burma" d'un arrondissement
(c'est-à-dire de suivre ses itinéraires de l'un des polars de Léo malet
à chaque fois, puisque que, comme vous le savez peut-être, ou peut-être
pas, chacun est centré sur un arrondissement, et pourvu d'une pitite
carte.
Et là, le coup de la rue de la Comète, ça m'a rappelé ce projet.
Parce que voyez-vous, la rue de la Comète, ben elle est toute petite,
et assez commune, pour tout dire. Mais le fait de l'associer, comme ça,
à un bouquin que j'aime, ben ca me la rend toute familière. Je l'aime
déjà d'avance, presque.
Alors vu que je suis dans le coin depûis la
rentrée, et que j'ai pas vu grand chose de Paris, je pense que mon
projet, cet été, pendant la période où je vais rester là, je pourrai
essayer de la mettre vraiment en application, cette idée.
Ca
ferait des trajets "Leo Malet", "Fred Vargas", "Anna Gavalda".. et sans
doute plein d'autres qui me viennent pas à l'idée, là tout de suite.
Parce que ça, c'est ptet la chose qui me fera le plus aimer les coins
que je visiterai...qui me les fera connaître plus intimement. Même si
ce n'est qu'un axe de lecture de la ville.
PS pour le Petit Lémurien.. la benne, elle est là ?
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Les mots sur la musique: "If you ever feel neglected /If you think that all is lost /I'll be counting up my demons, yeah /Hoping everything's not lost" (Everything's not Lost, Coldplay)