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Words, words, words
16 juin 2005

De la fierté masochiste

    Vous connaissez la blague du gars (la rumeur populaire lui attribue généralement la nationalité belge, mais pour des raisons qui me sont propres et que je vous esspliquerai ptet un jour, je réprouve les blagues belges, enfin à l'exception d'une seule, mais c'est encore une autre histoire...) que l'on va guillotiner (ce qui prouve bien qu'il devait être français, quand même...)? Il s'avance, après avoir fumé sa derniere cigarette, dit sa dernière prière, farfouillé dans sa trousse, enfin toutes les petites choses ridicules qu'on fait pour se donner une contenance quand le regard de l'autorité supérieure cherche une victime. Bref, il s'avance. Il pose sa tête sur le billot (on appelle ça un billot quand même quand il s'agit d'une guillotine ? chais pas trop...), ferme les yeux ... et puis les rouvre en entend un petit chtonk... il lève les yeux et se rend compte que la guillotine est pas tombée. L'exécuteur de basses oeuvres re-tente lecoup, et re-chtonk, la guillotine bloque. Les mecs autour commencent à s'agiter, plusieurs exécuteurs-adjoints des basses oeuvres viennent voir de quoi il retourne, mais ils ont beau activer et réactiver le mécanisme rien n'y fait, chtonk de chtonk;

    Et pis là, on entend une petite voix qui toussote. Les mecs se rendent compte que c'est le condamné qui demande la parole, et qui fait: "Ce serait pas le petit clou, là, qui bloque la lame, par hasard ?"

    Je présente toutes mes excuses à ceux qui n'auraient pas pigé, mon pôpa (adoré que j'aime) la raconte beaucoup mieux que moi.

    Bon, là, théoriquement vous vous demandez pourquoi je vous ai gratifié de cet extrait intégral du recueil des meilleures blagues familiales. Et ben c'est une métaphore. Le mec, là, celui qui n'est pas belge, celui qui a raté sa vocation de menuisier, c'est moi ...

    Ce matin, j'avais un partiel. Un petit oral. Avec mon directeur de recherche (évidemment, sinon c'est pas drôle.) J'avais plutôt bien révisé, mais j'étais malade depuis hier soir, et les applicatifs du tagalog se mélangeaient dans ma tête. Ceux du javanais ancien s'étaient barrés avec ceux du javanais modernes, et je vous parle pas de ceux du Tsou, vu que ceux-là, j'avais renoncé à même tenter de le faire entrer dans ma tête. Là vous savez pas de quoi je parle, mais je pense que tout le monde aura saisi la notion générale selon laquelle il s'agit de choses complexes et pas toujours utiles au quotidien.
    Donc, je rentre dans la salle, et là il me tend un exemplier, et il me dit "on l'a fait ça, en cours ?" ... je reconnais la fatidique feuille d'exemples du Tsou (celle que laquelle j'ai renoncé à me casser la tête dessus...celui sur laquelle il avait fait dix minutes de cours, sur l'ensemble de l'année...). Mi-figue mi-raison (on a sa réputation, quand même...), je marmonne un truc dans le genre martyre: "ouais c'est pas ce que je connais le mieux (notez la litote), mais bon..."....
    Et c'est là que la guillotine intervient. Il me propose un autre sujet "la copule" (pas de commentaires graveleux dans les commentaires, si vous plé, on les a déjà tous faits, en cours de linguistique). Ca, je vous le dis tout net c'est un sujet facile. Et là, parce que Mlle Moi à une incapacité relevant du trouble obsessionnel compulsif à fermer sa grande g****,elle lui dit (en rigolant, en plus, attention..) "Mais c'est le sujet que j'avais déjà choisi à l'écrit, c'est un peu bête".

    Et évidemment, je me retrouve avec cette crétine de feuille d'exemples du Tsou. Bon enfin après, le reste est moins intéressant. Passé deux-tiers du temps, c'est-à-dire dix minutes (la fac c'est n'importe quoi, excusez moi, j'ai conscience d'avoir le ton contempteur de la khagneuse aigrie, mais quand même ... comment tu veux faire un truc construit et intéressant en un quart d'heure, mmh ?) à me dire "merde là j'ai déconné, j'aurais du m'asseoir sur ma fierté et demander autre chose (il est plutôt conciliant, le monsieur...). Et puis une quasi-illumination dans les 5 derniers minutes. Compris ce que la feuille voulait dire. Exposé hyperrapide. Ben oui, il avait déjà pris du retard avant moi, donc j'ai speedé, je me suis dit que sinon il arriverait pas à la fin de la liste d'étudiants avant minuit. Et puis faut dire, que comme d'hab, quand je stresse (paske j'étais un peu nerveuse, en plus d'être fébrile à cause de la crève qui m'a prise hier), j'avais ma dose d'endorphines dans le sang (je réagis très très vite aux endorphines, sisi, sans déc'), et j'étais donc morte de rire (ça m'a rappelé mes premières kholles, en hypokhâgne, quand je n'avais rien à dire sur la chute de la deuxième république au prof d'histoire, que ca faisait pas rire du tout, lui :D ).

    Enfin voilà. Le reste de la journée à été employé à briefer les copines qui passaient après moi, .. et pis après j'ai fait mon heure de shopping annuelle (j'ai même acheté des trucs... ben oui une fois entrée dans le magasin, je me suis dit, tu devrais faire le plein, t'arriveras ptet pas à remettre les pieds dans une boutique avant longtemps...je DETESTE le shopping.), une petite glace avec les copines (non en fait, une grosse glace..mais j'avais la dalle, moi, zut alors :) ). Et puis séance de ciné, toujours avec les copines, on a été voir Les Poupées russes (critique bientôt sur mon forum si j'ai le courage de détailler...).

    Et pis série de coup de fils, copine de khagne restée en khagne, qui non seulement fête son anniv aujourd'hui, mais en plus est admissible au concours de la rue d'Ulm... Clara's the best !, coup de fil au frangin, tout ca tout ca

    Et demain, après cette journée de relâche, je retourne travailler sur mon mémoire, à la beuhneuhfeuh. beuh beuh :)

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Les mots sur la musique: "I’ll send an SOS to the world/ I hope that someone gets my message in a bottle", Message in a bottle, Police.

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Commentaires
A
En es-tu sûre ?<br /> <br /> D'ailleurs, que faisais-tu sur internet à 10:08, au lieu d'être à la BNF en train de bosser ? ;D
M
LOL :)<br /> <br /> mettons que j'ai pas travaillé toute l'année :)<br /> <br /> et la discussion est close, bande de rheteuses...:D
A
"objectivement, même selon les critères des gens qui ne sont passés que par la fac, j'ai pas bossé assez cette année"<br /> <br /> Euh... Rappelle-moi : combien de pages de notes avais-tu dans ton classeur la dernière fois que tu es passée chez moi ? Je sais bien que quantité et qualité sont différentes, mais la taille du dit classeur ne prouverait-elle pas que tu as, mine de rien, déjà pas mal travaillé ?<br /> <br /> Et puis que m'as-tu répondu quand je t'ai dit que JE n'avais pas assez bossé ? C'est à mon tour de te le répondre...
M
heu non moi je bosse pas... j'en suis approximativement à la moitié de mon mémoire, et il me reste trois semaines... objectivement, même selon les critères des gens qui ne sont passés que par la fac, j'ai pas bossé assez cette année<br /> <br /> bon, bref, vais arrêter de me plaindre, je vais décourager tous mes potentiels lecteurs :)<br /> <br /> Mais c'est vrai que la khagne, finalement ca pèse lourd, même quand on y est plus .. la preuve, on peut pas s'empêcher d'en parler tout le temps (enfin moi c'est souvent, en tout cas).<br /> <br /> On va essayer quand même, mmh ? :D
C
"la propension ... à ne pas arriver à bosser". Mouais... J'ai plutôt envie de dire : "la propension à avoir l'impression de ne pas arriver à bosser". Parce qu'en fait, on bosse... Mais on a une vision trop exigeante de ce que c'est que "bosser".
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