De la fierté masochiste
Vous connaissez la blague du gars
(la rumeur populaire lui attribue généralement la nationalité belge,
mais pour des raisons qui me sont propres et que je vous esspliquerai
ptet un jour, je réprouve les blagues belges, enfin à l'exception d'une
seule, mais c'est encore une autre histoire...) que l'on va guillotiner
(ce qui prouve bien qu'il devait être français, quand même...)? Il
s'avance, après avoir fumé sa derniere cigarette, dit sa dernière
prière, farfouillé dans sa trousse, enfin toutes les petites choses
ridicules qu'on fait pour se donner une contenance quand le regard de
l'autorité supérieure cherche une victime. Bref, il s'avance. Il pose
sa tête sur le billot (on appelle ça un billot quand même quand il
s'agit d'une guillotine ? chais pas trop...), ferme les yeux ... et
puis les rouvre en entend un petit chtonk... il lève les yeux et se rend compte que la guillotine est pas tombée. L'exécuteur de basses oeuvres re-tente lecoup, et re-chtonk,
la guillotine bloque. Les mecs autour commencent à s'agiter, plusieurs
exécuteurs-adjoints des basses oeuvres viennent voir de quoi il
retourne, mais ils ont beau activer et réactiver le mécanisme rien n'y
fait, chtonk de chtonk;
Et pis là, on entend
une petite voix qui toussote. Les mecs se rendent compte que c'est le
condamné qui demande la parole, et qui fait: "Ce serait pas le petit
clou, là, qui bloque la lame, par hasard ?"
Je présente toutes
mes excuses à ceux qui n'auraient pas pigé, mon pôpa (adoré que j'aime)
la raconte beaucoup mieux que moi.
Bon, là, théoriquement vous
vous demandez pourquoi je vous ai gratifié de cet extrait intégral du
recueil des meilleures blagues familiales. Et ben c'est une métaphore.
Le mec, là, celui qui n'est pas belge, celui qui a raté sa vocation de
menuisier, c'est moi ...
Ce matin, j'avais un partiel. Un petit
oral. Avec mon directeur de recherche (évidemment, sinon c'est pas
drôle.) J'avais plutôt bien révisé, mais j'étais malade depuis hier
soir, et les applicatifs du tagalog se mélangeaient dans ma tête. Ceux
du javanais ancien s'étaient barrés avec ceux du javanais modernes, et
je vous parle pas de ceux du Tsou, vu que ceux-là, j'avais renoncé à
même tenter de le faire entrer dans ma tête. Là vous savez pas de quoi
je parle, mais je pense que tout le monde aura saisi la notion générale
selon laquelle il s'agit de choses complexes et pas toujours utiles au
quotidien.
Donc, je rentre dans la salle, et là il me tend un
exemplier, et il me dit "on l'a fait ça, en cours ?" ... je reconnais
la fatidique feuille d'exemples du Tsou (celle que laquelle j'ai renoncé
à me casser la tête dessus...celui sur laquelle il avait fait dix minutes
de cours, sur l'ensemble de l'année...). Mi-figue mi-raison (on a sa
réputation, quand même...), je marmonne un truc dans le genre
martyre: "ouais c'est pas ce que je connais le mieux (notez la litote),
mais bon..."....
Et c'est là que la guillotine intervient. Il me
propose un autre sujet "la copule" (pas de commentaires graveleux dans
les commentaires, si vous plé, on les a déjà tous faits, en cours de
linguistique). Ca, je vous le dis tout net c'est un sujet facile. Et
là, parce que Mlle Moi à une incapacité relevant du trouble obsessionnel
compulsif à fermer sa grande g****,elle lui dit (en rigolant, en plus,
attention..) "Mais c'est le sujet que j'avais déjà choisi à l'écrit,
c'est un peu bête".
Et évidemment, je me retrouve avec cette
crétine de feuille d'exemples du Tsou. Bon enfin après, le reste est
moins intéressant. Passé deux-tiers du temps, c'est-à-dire dix minutes
(la fac c'est n'importe quoi, excusez moi, j'ai conscience d'avoir le
ton contempteur de la khagneuse aigrie, mais quand même ... comment tu
veux faire un truc construit et intéressant en un quart d'heure, mmh ?)
à me dire "merde là j'ai déconné, j'aurais du m'asseoir sur ma fierté
et demander autre chose (il est plutôt conciliant, le monsieur...). Et
puis une quasi-illumination dans les 5 derniers minutes. Compris ce que
la feuille voulait dire. Exposé hyperrapide. Ben oui, il avait déjà
pris du retard avant moi, donc j'ai speedé, je me suis dit que sinon il
arriverait pas à la fin de la liste d'étudiants avant minuit. Et puis
faut dire, que comme d'hab, quand je stresse (paske j'étais un peu
nerveuse, en plus d'être fébrile à cause de la crève qui m'a prise
hier), j'avais ma dose d'endorphines dans le sang (je réagis très très
vite aux endorphines, sisi, sans déc'), et j'étais donc morte de rire
(ça m'a rappelé mes premières kholles, en hypokhâgne, quand je n'avais
rien à dire sur la chute de la deuxième république au prof d'histoire,
que ca faisait pas rire du tout, lui :D ).
Enfin voilà. Le
reste de la journée à été employé à briefer les copines qui passaient
après moi, .. et pis après j'ai fait mon heure de shopping annuelle
(j'ai même acheté des trucs... ben oui une fois entrée dans le magasin,
je me suis dit, tu devrais faire le plein, t'arriveras ptet pas à
remettre les pieds dans une boutique avant longtemps...je DETESTE le
shopping.), une petite glace avec les copines (non en fait, une grosse
glace..mais j'avais la dalle, moi, zut alors :) ). Et puis séance de
ciné, toujours avec les copines, on a été voir Les Poupées russes
(critique bientôt sur mon forum si j'ai le courage de détailler...).
Et pis série de coup de fils, copine de khagne restée en khagne, qui
non seulement fête son anniv aujourd'hui, mais en plus est admissible
au concours de la rue d'Ulm... Clara's the best !, coup de fil au
frangin, tout ca tout ca
Et demain, après cette journée de relâche, je retourne travailler sur mon mémoire, à la beuhneuhfeuh. beuh beuh :)
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Les mots sur la musique: "I’ll send an SOS to the world/ I hope that someone gets my message in a bottle", Message in a bottle, Police.