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Words, words, words
14 octobre 2005

De la fiction

    A quatre ans, je projetais (haut et fort, à cors et à cris) de ne jamais apprendre à lire. Je refusais que mes parents arrêtent de me lire des histoires le soir. Cette résolution n'a pas fait de vieux os. Heureusement. J'ai déjà dit ici, je crois que mon attitude face à la lecture méritait la qualification de "vorace". Non seulement j'avale les bouquins à toute allure (trop vite, certainement), mais en plus je passe ma vie à lire. En général, les gens me repèrent pasque je me pointe toujours partout avec un bouquin à la main. Pour vous donner une idée, quand j'ai plus de nouveaux bouquins sous la main, je remonte n'importe quelle connerie distribuée à la chaîne dans les boites-aux-lettres: lecture du petit-déj. Un jour faudrait que je fasse des stats sur le temps que je consacre à l'activité "lecture", en cumulé, sur une journée, une semaine, un mois...

    Tout ca pour dire, que les bouquins font partie de mon existence à peu près au même titre que le sommeil et la bouffe (et c'est pas peu dire. D'ailleurs hier, j'avais plus rien à lire et plus rien à manger, j'ai été à la bibliothèque, et pas au supermarché. Très malin, oui je sais.)

    Mais je n'ai jamais été capable (en tout cas pas depuis trèèès longtemps), comme certaines personnes, de m'abstraire complètement de ma vie à moi pour devenir partie intégrante du récit. Ce que je lis peut me transporter, ou influer phénoménalement sur mon humeur, ca oui. Mais je m'identifie pas au premier degré (ouais sauf quand je rêve que j'épouse Darcy, mais c'est un cas particulier, hein). La plupart du temps, j'admire beaucoup les gens qui font des jeux de rôles. Mon frère, par exemple. Il a une capacité à entrer dans un monde créé par d'autres qui me stupéfie. Quand il me raconte des passages du jeu, il le vit. (Il le mime, en fait. Il est doué, même). Il m'arrive d'être un peu monomaniaque à propos de certaines fictions, mais j'ai jamais l'impression d'y entrer autrement que comme spectateur.

  Ca ne m'empêche pas, loin de là, d'avoir besoin de fiction. Particulièrement depuis ma sortie de prépa, d'ailleurs. Ma bibliothèque à du augmenter de pas loin d'un quart pendant l'année qui a suivi. Un genre de carence à compenser, certainement. Et en ce moment, c'est pareil. Je me suis permis très peu de distractions pendant un mois et demi. Enfin non, y avait quand même internet, qui comprend une certaine part de fiction et de lecture, quand même, faut pas exagérer. Mais le problème, c'est que je vais beaucoup plus vite que les auteurs sur internet, ca aussi, c'est horriblement frustrant.

    Résultat, j'aurai fini demain les bouquins empruntés à la biblio mercredi soir (ouais enfin sauf les trucs de linguistique, mais c'est un autre genre de fiction, ca :) ). Je veux qu'on me raconte de zoulies histoires, ou des histoires terribles. J'ai envie de rire, et j'ai envie de pleurer aussi (ce que je ne prive jamais de faire quand la lecture s'y prête, je suis une lectrice TRES sensible :) )
     Et puis, j'ai quinze mille envies de DVD (ai acheté Mina Tannenbaum mardi), de films au cinéma (ai vu La Maison de Nina, avec Agnès Jaoui, aujourd'hui. Ai eu les larmes aux yeux pendant tout le film, je devais avoir une sale gueule de zombie en sortant). Hier soir, je me suis repassé La Belle et la Bête (celui de Disney, oui, c'est à ce point là ), avant de m'enfiler un épisode d'une série bien glauque, et du coup, après, ai lu de la science-fiction pour ne pas faire de cauchemars.Tout à l'heure, j'ai regardé une partie de Pride and Prejudice (la mini-série de 1995, pas la pantalonnade de 2005), et ptet, je le relirai cette nuit. J'en viens à bénir le métro, paske je peux y passer des heures à lire, sans avoir de remords, parce que c'est du temps où je ne peux rien faire d'autre.

     C'est toujours comme ça, quand pendant une certaine période, je suis privée d'histoires. Finalement, j'ai pas beaucoup changé, en 18 ans....

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Commentaires
S
Le reste, je sais pas, mais les yeux n'ont pas changé...
E
la photo.<br /> Bien aimé ton approche de la lecture. Je lis depuis l'âge de 4 ans, et j'ai toujours regretté qu'il n'y ait pas de poèmes sur les paquest de biscottes ou autres céréales du petit dej'.
A
La fôte à la soirée morue !
M
T'es d'humeur bien basochienne, toi ce soir :)
A
Mais quand les petites filles sont consentantes ?
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