De la colère des éléments
Ben finalement, Mademoiselle Moi a quand même quelque chose à dire.
Ca y est, l'orage qu'on attend depuis hier soir à enfin éclaté.
C'est beau. Je suis pas particulièrement sensible aux paysages urbains,
habituellement, mais là, Saint-Ouen noyé sous la pluie, la grêle, pris
dans les éclairs et le tonnerre, c'est terriblement beau (et pourtant
j'aime pas la pluie, c'est dire que c'est beau, pour que je m'asseye
la-dessus :) ).
La pluie arrive comme en vague,
avec les rafales de vents.. et la lumière des phares souligne les
mouvements, on a l'impression que les voitures poussent la marée devant
elles...c'est dans ces moments-là que je regrette vraiment de ne pas
être photographe. De ne pas pouvoir capter ce truc un peu fantômatique
qui se passe sous mes yeux. Du coup, je regarde par la fenêtre, dans le
noir...je suis pas la seule d'ailleurs, ma voisine d'en face à aussi
les mains collées contre sa vitre et les yeux perdus dans le vague...
Bon évidemment, mes émotions esthétiques sont un peu gachées par
la constatation que l'un de mes fenêtres fuit, et que j'ai les pieds
humides, merde de merde, serpillère, serpillèreS, et retour devant la
fenêtre. La pauvre Amandine qui est dehors.... j'espère qu'elle va
avoir la bonne idée de se réfugier dans un café en attendant la fin de
l'orage.
Mais quand même, c'est beau.
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Les mots sur la musique:
" Il va pleuvoir chez nous, des nuages gorgés d'eau
Quittent l'Angleterre pour le continent
D'ici je vois en vrai la météo
Sans une femme souriante qui gigote devant
Sortez les parapluies et rappelez les gosses
Remontez vos cols, courez sous l'abribus
Est-ce que j'ai fermé chez moi le vasistas
Si c'est pas le cas, ma moquette elle y passe"
Bénabar, La station Mir.