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Words, words, words
3 août 2005

De la lecture

    Uhuh... ma coupine Annelot m'a offert mon cado d'anniv aujourd'hui.. la pauvre, ca fait deux mois et des brouettes qu'on s'est pas vues, et ca fait à peu près autant qu'elle se le traine, a chaque rendez-vous raté. Et ca pèse.
  Pasque c'est une brique, comme je les aime. Une avec plein de pages dedans, et plein de mots sur les pages. Ca tombe bien, paske je manquais désespérement de quoi lire, depuis mon retour à Saint-Ouen. J'en étais à envisager de relire les Marion Zimmer Bradley portant sur le cycle du Graal. Vous savez, les Dames du Lac, tout ca. C'est dire ousque j'en suis du manque de trucs à lire. Mais comme je l'ai peut-être déjà dit (ou pas), j'ai une grande propension à lire et relire des trucs daubesques, pour le plaisir. Enfin de toute façon, avant MZB, y avait encore dans ma bibliothèque un Allende que j'avais pas relu depuis un moment. Sursis. Mes neurones l'ont échappée belle.

    Alors voilà, un gros bouquin de plus d'un millier de pages. Ca s'appelle La découverte du ciel, et c'est de Harry Mulisch. Elle a eu une bonne idée, parce que la littérature néerlandaise, à ma grande honte, je connais pas du tout. Pourtant, selon elle, il est considéré comme un des grands écrivains contemporains. Remarquez, je suis pas la seule à avoir des grosses lacunes, paske apparemment, quand elle l'a acheté, elle a cherché pendant des heures, avant de finir par le trouver ... au rayon scandinavie :D. C'est vrai que c'est au nord, remarquez, les Pays-Bas :)

  Ca me rappelle la fois où je cherchais des pièces de Terence. J'ai demandé à un monsieur en gilet vert, il a commencé à chercher dans le rayon anglo-saxon, en prononçant Terence à l'américaine. Nan nan, moi c'est Publius Terentius Afer que je cherche. Celui de l'Heautontimorumenos...
     Et encore, lui il était excusable, il existe certainement des écrivains américains nommés Terence. Le mieux c'est le jour où ma prof de latin d'hypokhâgne cherchait un Tite-Live, et que la libraire (c'était pas à la fnuc, ce coup-là, je crois), répète d'un air "chuis dans le coup", en tapotant sur son clavier "Alors. Taite-Laive..." :D
    Bon c'est pas beau de se moquer. Et si on m'avait causé d'Harry Mulisch avant ça, j'en aurais ptet fait un américain d'origine viennoise, donc ma gueule. Quelqu'un connait, au fait ? Au hasard, Tippie ? (T'es la seule néerlandophone à passer dans le coin, désolée hinhin :) ).  Ou d'autres ? Les avis m'intéressent...

    Alors voilà, maintenant, mon dilemme est le suivant. Est-ce que je me jette dessus maintenant, et dans ce cas-là, entre les petits-déj, les trajets en métro et surtout les moitiés de nuit-blanches (on appelle ca les nuit grises? ), je l'aurai probablement fini jeudi soir ou vendredi, et j'y gagnerai un état de fraicheur plus que problématique? Ou est-ce que je suis super sage, et je me le garde pour le voyage-aller en Irlande, id est les 4 heures de train et les 18h de ferry? Je suis rarement très sage, quand il s'agit de lire.
  On a régulièrement la même discussion avec Amarante. Elle préfère savourer, économiser. J'en suis incapable. Je suis boulimique. Et comme de toute facon, j'ai besoin de lire au moins deux fois la plupart des livres pour qu'il m'en reste un souvenir précis, quelques mois plus tard, j'ai le plaisir de me jeter plusieurs fois dessus, de la même façon.
    Je fonctionne pas tellement aux grands mouvements passionnels dans la vie. Ca me fatigue. Mais avec les bouquins, j'ai aucune retenue. C'est de l'avidité primaire. C'est complètement régressif. Comme un môme avec le sein de sa mère. Comme le clebs qui a peur qu'on lui enlève sa gamelle. Remarquez, ma mère n'est pas un livre (de toute facon, j'ai été nourrie au biberon :) ). Et on m'a jamais enlevé un bouquin des mains (rhaaaaaaa la torture), sauf peut-être justement, au moment des repas.

    C'est grave, docteur? Bon, je crois que je vais aller au dodo avec La maison aux esprits, et je vais essayer de garder le Mulish pour l'Irlande. On verra bien si je craque.

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Les mots sur la musique:
"Une bibliothèque
c'est lourd à porter
sur le dos j'entends
car dans la tête
les artifices fleurissent
poussent à l'allure
du chiendent
c'est comme ça
qu'on glisse
sur une effluve
de printemps"

Bibliothèque II, Têtes Raides

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Commentaires
M
ouais mais nous on discute tous les 4, à table :)<br /> <br /> Et on a le droit d'interdire au paternel de lire le journal à table, c'est équitable.<br /> <br /> <br /> (sorry pour l'heautontimorumenos, ca m'apprendra a faire la maligne :) )
A
"l'Heautontimorumenos" : Ho ! C'est du grec, donc la finale est en -oumenos, parce que c'est un verbe contracte.<br /> <br /> A part ça, moi j'ai toujours lu en mangeant : ma mère m'a donné une mauvaise habitude en me lisant Boule et Bill à table pour me faire manger dès mon plus jeune âge. En grandissant, mes parents n'ont jamais eu à coeur de nous arracher des mains les BD derrière lesquelles nous nous planquions, ma soeur et moi, pendant qu'eux animaient le repas d'anecdotes d'hôpital.
C
Bon, je continue de rattraper mon retard sur ton blog, là...<br /> <br /> Et j'ai qu'une chose à dire, là : moi z'aussi, avec les bouquins, chuis pareille. Et heureusement que ma Môman a rangé ses vieux Club des Cinq dans le grenier, pask'autrement, plage ou pas, je serais en train de les relire :D.<br /> <br /> C'est p'tête pask'on a été toutes les deux nourries au biberon... Chais pas... un mot, Amarante?
M
Transposé dans le domaine de la lecture, ça donnerait quoi ? L'amour de la littérature perverse? :D
Z
On ne dira jamais assez de mal des gens bloqués sur leur phase orale. Si ce n'est que c'est toujours mieux que ceux qui sont sur celle d'avant ^_^!
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