De la lecture
Uhuh... ma coupine
Annelot m'a offert mon cado d'anniv aujourd'hui.. la pauvre, ca fait
deux mois et des brouettes qu'on s'est pas vues, et ca fait à peu près
autant qu'elle se le traine, a chaque rendez-vous raté. Et ca pèse.
Pasque c'est une brique, comme je les aime. Une avec plein de
pages dedans, et plein de mots sur les pages. Ca tombe bien, paske je
manquais désespérement de quoi lire, depuis mon retour à Saint-Ouen.
J'en étais à envisager de relire les Marion Zimmer Bradley portant sur
le cycle du Graal. Vous savez, les Dames du Lac, tout ca.
C'est dire ousque j'en suis du manque de trucs à lire. Mais comme je
l'ai peut-être déjà dit (ou pas), j'ai une grande propension à lire et
relire des trucs daubesques, pour le plaisir. Enfin de toute façon,
avant MZB, y avait encore dans ma bibliothèque un Allende que j'avais
pas relu depuis un moment. Sursis. Mes neurones l'ont échappée belle.
Alors voilà, un gros bouquin de plus d'un millier de pages. Ca s'appelle La découverte du ciel,
et c'est de Harry Mulisch. Elle a eu une bonne idée, parce que la
littérature néerlandaise, à ma grande honte, je connais pas du tout.
Pourtant, selon elle, il est considéré comme un des grands écrivains
contemporains. Remarquez, je suis pas la seule à avoir des grosses
lacunes, paske apparemment, quand elle l'a acheté, elle a cherché
pendant des heures, avant de finir par le trouver ... au rayon
scandinavie :D. C'est vrai que c'est au nord, remarquez, les Pays-Bas :)
Ca me rappelle la fois où je cherchais des pièces de Terence.
J'ai demandé à un monsieur en gilet vert, il a commencé à chercher dans
le rayon anglo-saxon, en prononçant Terence à l'américaine. Nan nan,
moi c'est Publius Terentius Afer que je cherche. Celui de l'Heautontimorumenos...
Et encore, lui il était excusable, il
existe certainement des écrivains américains nommés Terence. Le mieux
c'est le jour où ma prof de latin d'hypokhâgne cherchait un Tite-Live,
et que la libraire (c'était pas à la fnuc, ce coup-là, je crois),
répète d'un air "chuis dans le coup", en tapotant sur son clavier
"Alors. Taite-Laive..." :D
Bon c'est pas beau de se
moquer. Et si on m'avait causé d'Harry Mulisch avant ça, j'en aurais
ptet fait un américain d'origine viennoise, donc ma gueule. Quelqu'un
connait, au fait ? Au hasard, Tippie ? (T'es la seule néerlandophone à
passer dans le coin, désolée hinhin :) ). Ou d'autres ? Les avis
m'intéressent...
Alors voilà, maintenant, mon
dilemme est le suivant. Est-ce que je me jette dessus maintenant, et
dans ce cas-là, entre les petits-déj, les trajets en métro et surtout
les moitiés de nuit-blanches (on appelle ca les nuit grises? ), je
l'aurai probablement fini jeudi soir ou vendredi, et j'y gagnerai un
état de fraicheur plus que problématique? Ou est-ce que je suis super
sage, et je me le garde pour le voyage-aller en Irlande, id est les 4 heures de train et les 18h de ferry? Je suis rarement très sage, quand il s'agit de lire.
On a régulièrement la même discussion avec Amarante. Elle
préfère savourer, économiser. J'en suis incapable. Je suis boulimique.
Et comme de toute facon, j'ai besoin de lire au moins deux fois la
plupart des livres pour qu'il m'en reste un souvenir précis, quelques
mois plus tard, j'ai le plaisir de me jeter plusieurs fois dessus, de
la même façon.
Je fonctionne pas tellement aux grands
mouvements passionnels dans la vie. Ca me fatigue. Mais avec les
bouquins, j'ai aucune retenue. C'est de l'avidité primaire. C'est
complètement régressif. Comme un môme avec le sein de sa mère. Comme le
clebs qui a peur qu'on lui enlève sa gamelle. Remarquez, ma mère n'est
pas un livre (de toute facon, j'ai été nourrie au biberon :) ). Et on
m'a jamais enlevé un bouquin des mains (rhaaaaaaa la torture), sauf
peut-être justement, au moment des repas.
C'est grave, docteur? Bon, je crois que je vais aller au dodo avec La maison aux esprits, et je vais essayer de garder le Mulish pour l'Irlande. On verra bien si je craque.
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Les mots sur la musique:
"Une bibliothèque
c'est lourd à porter
sur le dos j'entends
car dans la tête
les artifices fleurissent
poussent à l'allure
du chiendent
c'est comme ça
qu'on glisse
sur une effluve
de printemps"
Bibliothèque II, Têtes Raides