De l'identité (la mienne en l'occurence)
Allez, une fois n'est pas coutume, je vais causer de moi. :D
Tippie
m'a demandé dans un commentaire comment je m'appelle. Ce qui est une
excellente question, vous n'en disconviendrez pas, chers lecteurs.
Paske "Mademoiselle Moi", ca a beau être terriblement en phase avec mon
narcissisme, c'est pas très pratique à utiliser. Si vous le mettez à la
troisième personne, vous causez comme moi (et Cesar, mais c'est une
autre histoire, lisez son Blog, ca s'appelle "La guerre des Gaules"),
et si vous l'utilisez au vocatif (à la deuxième personne, quoi), vous
avez l'impression de soliloquer. Du moins les demoiselles. Dans tous
les cas, ca fait assez schizo.
Tout ca
tient au statut problématique des "pronoms" personnels singuliers de
première et de seconde personne. Ils sont jamais anaphoriques, et
toujours déictiques, et du coup, ils nous emmerdent. D'ailleurs, si ca
se trouve, c'est rien que des imposteurs, et ce sont pas des pronoms.
Bon enfin je vous épargne le compte-rendu de mes cours sur la
sémantique des pronoms, même en résumé, c'est chiant.
Tout ca pour dire que je comprend que ca gène les gens de
m'appeller Mademoiselle Moi... Et je vous donne l'autorisation de
décliner (Mademoiselle Toi, Mademoiselle Elle...). Ma bonté et ma
magnanimité me perdront.
Nan, plus sérieusement. Mon prénom. Quand j'étais petite, je le détestais (au point de vouloir m'appeller Sarah,
mouahaha). Depuis, j'ai fini par m'y faire. Mais je suis pas sûre de
toujours me penser ou me vivre comme une A.....(re-v'la la
schizophrénie ;D ) Ma famille l'emploie assez rarement. Certains de mes
amis s'en servent, mais comme une de mes meilleures amies porte le même prénom
(pas de plaisanteries sur l'alter ego...je vous raconterai un jour les
enquiquinations et les avantagismes qui découlent de cette situation),
elle garde A..... et moi je conserve le surnom familial "Nanou". Et sur
Internet, chcrois que j'ai toujours été Nanou aussi (de la même façon
que le Jeu de Rôle m'est quelque chose de profondément étranger, j'ai
jamais bien réussi à me fabriquer des avatars. Pas assez stendhalienne,
faut croire.)
Pourquoi pas ici? Parce qu'évidemment
"nanou.canalblog.com" c'était déjà pris. (Tout comme nanou.com et
nanou.fr, bien sûr. Le jour où j'ai eu l'idée d'aller voir à quoi ca
pouvait correspondre, je me suis dit que dorénavant, j'allais me faire
appeller Cunégonde. J'ai vérifié, cunegonde.com, c'est pas un site de
cul. Et culnegonde.com ca n'existe pas. Mais bon, à l'usage, Cunégonde,
ca passait mal, je suis donc revenue au bête et quotidien Nanou)
Evidemment, vous me direz, c'est super banal, "Nanou". Tous les
prénoms avec "a" et "n" dedans prétendent un jour où l'autre à
s'abréger en "Nanou." Ben voui, c'est bien pour ça que je le livre ici,
je sais que ca vous avance pas :D J'ai eu des variantes plus marrantes,
à une époque, genre Nanette ou Nananère nana.
Ceci
étant, je trouve que "Mademoiselle Moi" est assez adapté au processus
bloggesque (ou bloguesque?). C'est suffisament ego-centré pour
représenter la nenette qui cause que d'elle tout le temps, ici. Et la
légère distanciation me permet de prendre un (tout petit) peu de recul
(ou me rappelle qu'il serait bon de le faire.)
Zeugme, lui, a fait une remarque sur ma phase orale
qui s'éternise (et dire que je m'étais retenue d'utiliser l'expression,
pour ne pas me la jouer ... ). Que dire, sinon que ce
billet long et inutile prouve, s'il en était encore besoin, que ma
phrase écrite est définitivement bien plus envahissante....
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Les mots sur la musique: " j'me sens coupable parce que j'ai l'habitude
c'est la seule chose que je peux faire avec une certaine certitude
c'est rassurant de penser que je suis sure de pas m'tromper
quand il s'agit de la question de ma grande culpabilité"
La confession, Lhasa (je connais pas l'original, mais la version de l'album de duos, chez Tôt ou Tard, elle est vraiment zoulie)