De l'arrivée du printemps
A Grenoble, on savait que
le printemps arrivait quand on voyait les étudiants enlever leur gros
pull en laine et s'étaler en hâte en débardeurs et petits tee-shirts
sur les pelouses du campus au moindre rayon de soleil, même passager.
A Saint-Ouen, je sais que le temps radoucit quand les djeuns des
barres d'immeubles en face de chez moi commencent à faire la nouba sur
le trottoir jusqu'à point d'heure, avec, notamment, leurs radios-autos
Me demande pourquoi on se fait chier à essayer de voir si les
piafs qui passent dans le ciel sont des hirondelles. De toute facon, y
a de fortes chances que ce soit des pigeons, qui n'ont au-cun instinct
pour ces choses-là. Non non, le baromètre humain, y a que ca de vrai.
(Enfin en attendant, il fait toujours un temps de chiotte, hein)