D'une explication
Contrairement à ce que
racontait une pub d'il y a 7 ou 8 ans, dont je me suis depuis approprié
la pique finale comme l'une de mes nombreuses répliques toutes faites,
bateau et récurrentes, la honte, ca n'a rien de particulièrement bon.
En fait, je déteste ca. Je parle pas des petites hontes liées à
des moments de ridicules, hein, celles-là, quoique fréquentes, je les
supporte assez bien. Non non, je parle des moments où on fait un truc
pas reluisant, et où quelqu'un, par exemple la personne qui en a fait
les frais, vous met le nez dedans.
J'ai tendance à
penser que l'altruisme est au moins partiellement une forme
d'égocentrisme. Et que quand on fait un truc bien envers quelqu'un,
alors qu'il aurait été plus facile pour soi de ne pas le faire, ou
d'agir à l'inverse, c'est en bonne partie parce qu'on ne supporterait
pas l'image de soi que l'autre, en face, nous renverrait comme un
miroir. Moi, en tout cas, j'ai souvent l'impression de fonctionner
comme ca.
Et quand, pour une raison ou pour une
autre, je me plante, et je me retrouve en face d'une image de moi qui
me débecte un peu, je le supporte assez mal. Qu'il ne s'agisse somme
toute que d'un acte banal autour de moi, que je ne risque pas de
recroiser la personne concernée, que je la connaisse mal, que j'ai
présenté de longues et plus que plates excuses le plus tôt possible,
tout ca, ca n'atténue pas grand chose. Au contraire, même.
Ca me déprime, ca phagocyte les trucs sympas auxquels j'aime
penser avant de m'endormir le soir, mais surtout, ca m'intime de pas
trop la ramener pendant quelques jours.
Rajoutez
à ca le boulot accru de ces derniers temps, et différents trucs
ponctuels, divers et variés m'ayant tenue à l'écart de mon ordi le
soir, vous avez l'explication de mon silence de ces derniers jours,
ici, et sur la plupart de vos blogues.
Bon, enfin
tout ca pour dire que ca va, je suis pas en train de dépérir coincée
sous un truc lourd dans mon appart ou je ne sais quoi. Juste en train
d'encaisser une petite piqure de rappel humiliante à mon égo (et
accessoirement de courir le steeple-chase pour finir mon mémoire). Rien
de tragique, je reviens bientôt.