Des petites joies de l'internet
Allez, je partage avec
vous l'un de mes petits moments de ravissement, hier soir. J'ai eu mon
premier commentaire insultant, en presque un an et demi de blogage.
Enfin, je dis "insultant", mais en fait, non, je trouve ca presque
mignon.
Ca se passe ici, sur le Salon de Madame Verdurin.
Bon, ok, je suis bizarre, admettons :) D'abord, j'ai
été limite décue quand un rabat-joie (qui se reconnaitra :D) a
perfidement insinué que ce n'était pas un vrai méchant commentaire, et
que peut-être, même, c'était pour rigoler. J'ai eu un moment de doute
décu, et puis je me suis reprise. Non non, c'est mon vil commentaire, à
moi, je le garde. Et je le blogue. Et je le commente, pêle-mêle. C'est
dingue tout ce qu'on peut dire sur un commentaire de trois mots (et un
acronyme en guise de titre).
D'abord, c'est un
gars honnête, qui me l'a écrit, ce commentaire qui sort des tripes. Il
a filé une adresse hotmail valide, et tout et tout. C'est son cri du
coeur et il l'assume. Et il l'ortographie correctement à peu près correctement (cf commentaire éclairant d'Amarante ci-dessous), en évitant
l'écueil de cette s******** d'impératif seconde personne singulier du
premier groupe. Ensuite, il a de la suite dans les idées. Notez la
parfaite cohérence du titre et du contenu, y a quelque chose
d'autotélique, là.
Et puis, c'est quand même beau de
voir que des notes à sujet littéraire arrivent à faire réagir les gens,
comme ca. J'en serais presque flattée :)
Je
suis assez intriguée toutefois par la teneur du message. Je dois avouer
que "n*ique ta mère", c'est un truc qui m'évoque les graffitis de
l'abribus qui se trouvait sur la place de mon village, quand j'avais 8
ans. C'est un peu démodé, ca fait années 80, quoi.
Ou alors c'est un fan acharné du groupe éponyme, qui leur fait une
promo à bon compte en les citant dans les commentaires de tous les
blogs où il passe?
Mais ma grande question,
évidemment, porte sur l'élément déclencheur. Est-ce un cri contre la
note en elle-même, qui porte sur le W ou le souvenir d'enfance de
Perec? Ce n'est pas totalement inapproprié, quand on sait ce que cache
de violence contre l'image maternelle l'oeuvre de cet écrivain. Mais
l'idée *légèrement* oedipienne du slogan "n*ique ta mère" m'aurait
semblé mieux convenir à ma note sur James Ellroy (bien qu'elle n'ait
pas porté sur le Dahlia Noir, qui est encore plus dans l'idée que la
trilogie Lloys Hopkins. Mea culpa.)
Ou
bien est-ce de la rage, parce que jai une bannière pourrie, ou parce
que je ne mets pas à jour suffisament souvent? Ou paske je cause de
façon incompréhensible (je me soigne, pourtant, j'essaye, je sue, mais
j'ai du mal. Et encore, la critique, là, elle est plutôt lisible en
comparaison de mon mémoire originel, estimez-vous heureux, sérieux..).
J'aurais bien aimé savoir, savoir par où il était arrivé, par quelle
requête google ou par quel lien (y en a pas tellement, en plus, vers
Verdurin..), mais j'ai vu le commentaire trop tard, il était déjà
"sorti" de mes tableaux de stats.
Etant donné que
la contestation est le début de la consécration (ou pas, oui, je sais
:D), je vais le garder, tiens, c'est décidé.