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Words, words, words
3 février 2009

D'une bagarre

    Tout a l'heure, dans le métro garé à côté du mien, à une station lambda de la ligne 4, y avait trois mecs qui se castagnaient. Ou plutôt, deux qui dérouillaient un troisième, en tout cas au stade où j'ai pris l'affaire en compte. Les deux qui cognaient étaient plus jeune que celui qu'ils tabassaient. Au début, j'ai cru qu'ils essayaient de lui piquer quelque chose, son sac, ou que sais-je.

    Et puis je me suis rendu compte qu'en fait non. C'était juste une bonne baston, apparemment bien contextualisée, entre des mecs bien énervés les uns après les autres.

    Les gens de l'autre métro, de l'autre côté de la vitre, ils ont mis quelques secondes à réagir. Je crois qu'ils avaient peur de prendre des coups, et vu comment ils s'acharnaient, les deux zouaves, on peut difficilement le leur reprocher. Mais putain, quand t'es à un mètre cinquante, avec deux vitres entre toi et la scène, ca paraît looong, quelques secondes. Mais qu'ils fassent quelque chose, nom d'un chien, n'importe qui, quelqu'un.
 Et puis d'un coup, les gens se remettent à bouger. Le mec était par terre, les deux autres lui donnaient des coups de pieds. Deux ou trois personnes se sont interposées, quelqu'un a tiré le signal d'alarme. Il a fallu encore une minute ou deux de lutte larvée pour sortir les deux cogneurs du métro, empêcher le troisième de sortir pour les rejoindre, vérifier qu'il tenait sur ses pieds.
    Dans le métro où j'étais tout le monde était massé contre la vitre, quelques invectives sont mêmes parties. Et puis les commentaires. "Faudrait qu'il reparte, le métro!" "oh, ça va, maintenant, on se calme". Comme si les parties intéressées pouvaient nous entendre.   

    Et puis, nous, on est repartis. Pas eux, vu que le signal d'alarme avait été tiré, je pense que le conducteur a du appeller les flics, ou la sécurité de la ratp, je ne sais pas.

    Je ne sais pas si j'avais jamais vu des gens se mettre sur la gueule d'aussi près. Ptet une fois ou deux, au lycée, mais je n'en ai pas de souvenir marquant, et je pense que ça m'en aurait laissé.
    Ne serait-ce que parce que, aujourd'hui, ça m'a filé un bon coup de flip. Je ne sais pas si c'est juste la violence et l'acharnement à deux sur le gars affalé par terre, ou le fait de ne rien pouvoir faire et de voir ça de l'autre côté d'une vitre. Mais il va me falloir la soirée pour écluser, je crois bien.

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Commentaires
D
Heureusement qu'ils n'ont pas essayé de rompre la glace. Ils étaient peut-être tout timides, au fond.
S
L'homme n'est pas prés de se débarrasser de la part animal qui est en lui (heureusement, cette part a AUSSI du bon).<br /> Groar.
G
J'ai bien peur que le problème ne soit pas le métro... Je peux te trouver une baston avec point de départ à vélo si tu veux. M'enfin, roulez jeunesse !
C
Voila pourquoi je boycotte le métro et passe mon temps à pédaler. Vive le vélo!
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