D'un manque.

Ca me travaille en ce moment.
Parce que ça fera bientôt deux ans que je suis partie la dernière fois.
Parce qu'un ami s'en va dans deux mois en faire sa propre découverte et que je suis jalouse. Que je voudrais partir à sa place. Que je veux bien lui raconter, mais qu'au fond, je n'ai pas envie de partager avec lui. Que je vais lui en vouloir s'il n'a pas le coup de foudre, et lui en vouloir un peu s'il l'a.
Parce que je travaille de nouveau toute la journée sur les mots, les histoires, la voix des gens.
Parce que cet étal de fruits exotiques, il y a quelques semaines, m'a donné un grand coup de nostalgie derrière les oreilles.
Parce que je sens mon pidgin se déliter à force de n'être pas pratiqué.
Parce que je n'ai plus ces micro-hallucinations du bush, qui m'ont poursuivie et surgi pendant des mois quasiment quotidiennement.
Parce que je sens mes souvenirs glisser vers la littérature, et que parfois, c'est comme si je n'arrivais plus à retrouver, à l'intérieur de moi, les choses qui ont bougé alors.


Parce que je me sens un peu rétrécie, ces temps-ci. Un peu à l'étroit. Un peu grise.

Comments

[Bob B.]

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[Gilsoub]

Nostalgie, quand tu nous tiens...

[Mlle Moi]

Anne:Les vacances vont être limitées cette année. Mais je commence à me prévoir un ou deux week-end pour sortir du gris parisien, oui. Question de survie.

STV: oué, je me doute.. :)

[STV.]

Je peux comprendre et je compatis.

[Anne]

Serait-il temps de construire un projet ? Même s'il n'est "que" de vacances ?

Courage, va. Le printemps parisien arrive, au moins. Enfin. Ca aide un peu la morosité.