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Words, words, words
6 novembre 2005

De la relecture bolchévique d'un grand classique de la littérature zinoviévo-fasciste

    Amarante faisait tout à l'heure, en réponse à une note de Sissyneck, la tirade que voilà:

Oyez, oyez

Gentes dames zet damoiseaux !

Et qu'on se le dise dans les chaumières : Je suis reviendue, et ma vengeance sera terrrrrible. Ledoyens, tremblez ! (Menin aeide, comme dirait l'autre — Homère, veux-je naturellement dire)

Et accessoirement, je songe à offrir un petit séjour dans un camp de vacances sibérien à ma coblog, parce que ses plombs semblent nécessiter un léger redressement...

Votre dévouée Amarante Vladimirovna Oulianov,
G.O. du camp "Gargamel" de Novossibirsk.



Et je me faisais les réflexions suivantes:

    C'est quand même malheureux que deux ans d'histoire intensive de l'URSS ne soient pas parvenus à effacer l'influence débilitante du trotsko-putois Peyo. Il est vrai que très tôt, (à un an et demi me suis-je laissée dire), la camarade Amarante apprenait à se servir de cet engin petit bourgeois et dangereusement réactionnaire qu'est le magnétoscope, pour y glisser le support d'une insidieuse propagande socio-traitre, circulant sous le manteau à l'époque, et portant le titre subversif de "Les Schtroumpfs". Ouais paske les schtroumpfs, ok, ils ont des relents de stakhanovisme, ils font des grands travaux volontaristes, genre le pont de la rivière Schtroumpf, mais quand même, y a des sales koulaks qui sapent encore leur societé, et la propriété privée des champignons n'a pas été abolie, que je sache. Ils causent vachement d'entraide, mais y a encore des parasites qui passent leur temps à faire des gateaux ou à se draper dans des kilomètres de soie de chine (encore des traîtres, ceux-là, de la soie maoiste, ça, à tous les coups). Et pis le grand schtroumpf, il a rien compris, et la barbe à mi-chemin entre celle de Marx et celle de Lénine, c'est rien que de la demi-mesure à la hauteur de ses ambitions sociales, voilà. Il a beau se vouloir "rouge", il tient plus du père Noël que du bolchevisme.

    Et là, je me dois de signaler la question fort pertinente qu'Amarante vient de me poser, du fond de la salle de bain où elle se brossait allègrement les dents: peut-on décemment attribuer le statut de sovnarkhoze à la Schtroumpfette, mmh ? Là, j'imagine que seul(e)s deux ou trois initié(e)s nous rejoindront dans l'hilarité, mais c'est pas grave, on aura rigolé pour tout le monde.

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Commentaires
C
C con que Mitterrand soit pas mort un 21 janvier. Ç'aurait fait une bonne synthèse ;-)
C
Nan, paske vu la guerre entre les Rouges (Nanou, Amarante et Sissyneck, à ma gauche) et les Blancs (Alceste et Auguste L., à ma droite), et ben on se croirait en plein cours de khâgne un jour de 21 janvier (date anniversaire je le rappelle, des morts de Lénine et de Louis XVI).<br /> <br /> PS : enfin, Nanou, la schtroumpfette en sovnarkhoze... rooooh.
M
Cher Monsieur Ledoyen (car je ne peux évidemment vous attribuer le titre de camarade), je crains bien que nous ne nous soyons pas compris. <br /> <br /> En ce qui me concerne, les Schtroumpfs ne sont PAS ASSEZ rouges. Ils sont donc des ennemis, peut-être encore pires que les bigots et l'armée blanche réunis.<br /> <br /> Et la camarade Amarante, que j'ai forcée hier soir à faire son auto-critique devant un comité réduit du Parti (moi, quoi), si elle a été attirée, dans sa jeunesse, par les sirènes du capitalisme socialisant, et si elle en montre encore parfois des séquelles, est tout de même considérée comme l'un des membres actifs et efficaces de ce même Parti. La religion est l'opium du peuple, comme le disait le grand Marx, et Saint-Ouen, elle, fait partie de la banlieue rouge de Paris, bastion du Komintern.<br /> <br /> En conséquence, Monsieur Ledoyen, je ne peux que refuser la main que vous me tendez, et vous promettre l'envoi courtois mais déterminé d'un missile sol-air vers votre territoire si jamais vous vous avisez de vous mêler de propagande à notre encontre.<br /> Et toc :p
A
Ce n'est pas sans intérêt que mon frère Alceste et moi-même avons lu votre troublante et néanmoins convaincante analyse de l'oeuvre minimaliste du triste et affligeant Peyo. Nous tenons donc à vous en féliciter et à vous assurer de notre soutien dans votre combat quotidien contre les deux esprits louches et malfaisant que sont les demoiselles Marante et Zizisec. N'hésitez donc pas à nous appeler au secours car tels les chevaliers du devoir et de la vérité nous enfourcherons glorieusement nos destriers pour vous épauler dans l'assaut de cette citadelle néfaste de l'obscurantisme corrompue et du voyoutisme intellectuelle.<br /> Bravo Mlle Moa, Tenez bon ! Vive Dieu, la raclette et Saint-Ouen enfin réunis.
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