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Words, words, words
25 novembre 2005

De mon chat

    Aujourd'hui, j'ai le blues. Mon chat, mon Isis, que l'on a du opérer il y a quinze jours d'une tumeur mammaire, est en train de lacher la rampe. Et demain, sans doute, mes parents la feront piquer (à moins que le véto revienne miraculeusement sur les conclusions tirées à l'écoute des symptomes au téléphone. Conclusions qui sont en général toujours les mêmes dans ce type de cas.).
    Alors voilà, je pleure. Ca veut rien dire, remarquez, je pleure tout le temps, moi. Mais là c'est mon chat. A moi. Depuis 12 ans. Elle a beau être con, parano, obèse, revancharde parfois, c'est MON chat. Ou je suis SON humaine, tout dépend du point de vue. Et je pourrai pas être là quand ils la piqueront. Ma maman a posé le téléphone à côté d'elle tout à l'heure, et à peine j'ai eu dit "mon chat", qu'elle s'est mise à ronronner péniblement.
  Je me sens très con, parce que c'est qu'un chat, et qu'il y a quand même d'autres raisons de chialer, dans le monde. Et puis j'ai un peu honte, paske je ne crois même pas avoir pleuré quand on m'a annoncé le dernier gros problème de santé de mon grand-père, qui aurait tout à fait pu y rester. Et là je me transforme en fontaine pour un chat.
   J'étais prévenue, pourtant, hein, depuis le jour où l'opération a étéprogrammée. Mais on m'avait dit "peut-être quelques mois". Jusqu'à ce que je la revoie une dernière fois, je ne sais pas. C'est débile. Depuis que je suis partie de chez mes parents, avoir un chat, ca me manque, au quotidien. Un chat dans l'absolu. La présence. Les grandes discussions (si, ca parle, un chat), les calins, les ronrons, les poils partout. Tout ca.
    Mais là, c'est ce chat-là, qui va me manquer, sans que je puisse me dire "bah, je ferai des provisions de calin-chat aux prochaines vacances".

  Alors voilà, aujourd'hui, je pleure. Cet aprèm, quand j'ai du ressortir après l'avoir appris, contrairement à d'habitude, j'aurais aimé qu'il pleuve, ou qu'il neige. Pour pouvoir pleurer bêtement dans la rue, le nez rouge et les yeux explosés.

    enfantchat

La masse informe, sous le duvet, c'est moi. La masse informe, sur le duvet, c'est elle.

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Les mots sur la musique:

"  un coup d’blues
à vouloir effacer demain
      un coup d’blues
à jeter son âme sous un train
      un coup d’blues
à bouffer ses dents et ses poings
      pour un coup d’blues
qui a pas l’goût du chocolat brun
      le blues"

Chocolat Brun, Isabelle Mayereau

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Commentaires
Z
C'est plus que légitime d'être triste.
S
Ce qui serait vraiment triste c'est que tu n'aies pas le blues... Bisous.
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