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Words, words, words
28 mai 2008

Mmmh. Finalement, j'ai eu pas mal de retours sur

    Mmmh.
    Finalement, j'ai eu pas mal de retours sur la note précédente, par commentaire, mail ou de vive voix. Telle quelle, elle ne me plaît pas. Pas l'impression d'avoir dit ce que je voulais, pas l'impression de me faire comprendre. Je voulais pas faire de la récrimination féministe, je voulais pas faire de liste de fillasseries, je voulais pas... bon. J'arrive pas à le formaliser, et évidemment, vu que je suis moi, ça m'agace au plus au point.

    Et pis comme je cogite beaucoup en ce moment, tout ça est assez mouvant et prend régulièrement une place différente dans le bouzou. La tectonique des plaques, subduction, éruption, tout ça.

    Au fond, il y a quand même un truc récurrent. Ce que j'appelle "insatisfaction, inadéquation, manque d'identification".

    Je dis "je suis pas une vraie fille", "je suis pas identifiée à mon prénom", "je suis pas juive", "je suis pas une prof", "je suis pas encore une vraie linguiste", "je suis pas complètement là", "je suis pas une adulte", "je ne suis ni de cette ville où vivent mes parents, ni de cette autre où je suis née et où j'ai passé des années importantes, ni de cette troisième où je vis". Je ne suis pas, quoi.

    Le seul truc que j'identifie comme le vrai moi, c'est le moi-pas-beau, celui que les gens voient pas trop. Enfin ils le voient de plus en plus, j'imagine, depuis un ou deux ans. Je progresse.
  La jalouse, l'envieuse, l'avide, la colérique, la dépressive. Celle qui est verte, rouge, livide, choisissez messieurs-dames. Celle qui tape du pied, celle qui, en tête à tête avec elle-même, envoie chier en rageant ceux à qui elle choisit de ne rien dire en face. Celle qui se trouve physiquement mal, et tremble, et a la nausée, les rares fois où tout ça se fraye un chemin jusqu'à la sortie. Celle qui pionce pendant des journées entières pour ne pas y penser. Celle là, oui, c'est moi. Pour celle là, au contraire de toutes les autres que je pourrais être, j'ai pas besoin de me poser des questions, de chercher des critères pertinents et de faire des comparaisons; je m'y reconnais. Moi, moi, moi, du bout de l'orteil que je m'éclate contre tous les coins de porte et pieds de chaise quand je me sens coupable, aux cheveux que je fantasme de couper quand je voudrais changer de tête. Ma peau qui proteste, ma respiration entravée par des allergies, mon bide qui a décidé récemment que, tiens, il pouvait jouer à "je sers de signal avertisseur, comme les autres, après tout". Moi, quoi.

     Je suis PAS sortie de l'auberge, les amis.

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Commentaires
G
T'inquiète . La crise d'identité, quand on a fini de la traverser, c'est qu'on est mort .<br /> Et c'est pas, mais alors pas du tout, ton cas .
M
STV: aucune chance, rêve pas. (Ca, pour le coup, ca n'a jamais été un fantasme. Serais plutôt du genre à les teindre en noir)<br /> <br /> Coco: ouais, va pour les bisous :)
C
Je remet les paroles de Léa là ou pas? :D<br /> <br /> des gros bisous alors :p
S
Merci :) Ah au fait ! Rien a voir, mais concernant ces "cheveux que je fantasme de couper quand je voudrais changer de tête"<br /> ...<br /> Je tiens juste a t'avertir, dans le cas improbable ou tu penserais a changer de couleur, que si tu devenais blonde tu passerais de 19.5 a 20/20. Et la, pour le coup, tu serais pas sortie de l'auberge.
M
STV: Je te merdre, toi, d'abord :D
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