De mon genre de mecs.
"Bon, et ça ressemble quoi, cet animal-là?"
"Bof... je l'aime bien, mais c'est pas trop mon genre."
"Je serai bien contente, le jour où tu tomberas sur quelqu'un de ton genre."
Je sais pas trop, ce que c'est, mon genre de mecs. Sur les six
qui ressortent des dix dernières années (les amis, j'ai réalisé il y a
deux jours que je venais de coiffer Sainte-Catherine! :D ), il n'y en a
pas deux pareils. Trois blancs, deux mélanésiens, un asiatique. Plus ou
moins grands, plus ou moins minces, plus ou moins jeunes. Des qui
parlent et des taiseux. Des sûrs d'eux et des inhibés. Des fidèles et
des pas fidèles. Trois sales bêtes et trois gentils (ce n'est pas un
jugement de valeur, c'est ma classification ultime des mecs. Cherchez
pas.) Des qui te démontent et te remontent un ordinateur les yeux
fermés, et des qui te dégomment une roussette du haut d'un arbre avec
une fronde. Des qui allaient bien, et des qui allaient mal. Des qui
sont venus me chercher, et des que je suis allée chercher. Des que
j'aurais ou ai pu classer parmi mes amis, et des qui, clairement, ne
sont pas profilés pour l'emploi.
Le seul motif
récurrent que je trouve, au final, c'est la distance. A cinq d'entre
eux, je me suis retrouvée à dire, à un moment ou à un autre, au début
ou à la fin, "tu vois bien que ça ne sera pas possible. Trop loin." Et
même dans le sixème cas, on pourrait parler de distance irréductible
sans trop se planter.
Je me vois faire, et ça m'empêche pas vraiment de recommencer. Au final,je me sens juste pas douée.