De l'addiction
Ces derniers temps, je
réfléchissais à une hypothétique note sur la trouille (sujet brûlant de
mon actualité), et je me suis dit qu'au fond, une bonne part des choses
que je crains se subsument sous une seule sentence: "J'ai peur de moi".
C'est un peu ronflant, hein, mais je m'explique. C'est pas que j'aie
peur de moi dans le genre "ah je suis en train de tourner folle, c'est
thorrible" ou chais pas quoi.
Ce qui me fait peur,
au quotidien, c'est ma tendance à l'addiction. Pas particulièrement
celle à la drogue, hein. Juste l'Addiction, comme con-cept. Paske
évidemment, ca va toujours chercher à s'exercer dans des domaines
embêtants. Comme dit souvent ma frangine en citant je ne sais pas qui
(ptet Desproges?) : "De toute facon, toutes les choses que j'aime sont
illegales, immorales, ou font grossir" (et j'aurai à rajouter "ou
prennent du temps qu'on ferait mieux d'employer à autre chose"). Ben
voilà. Moi j'achète pas de fromage ni de chocolat par peur de ne pas
pouvoir m'en passer une fois que j'aurais planté les dents dedans. J'ai
pas d'alcool chez moi, quand je suis toute seule du moins. Je ne fume
pas, et j'ai jamais essayé, paske je sens que, rien que le geste, ca
suffirait à me faire basculer. Je ne veux pas de téléphone portable,
parce que je sais pertinemment en quoi ca risquerait de me transformer.
Je n'achète pas de bouquins en période de révision ou de bouclage de
mémoire, parce que je n'arrive pas à en sortir. Et là, j'ai l'air
complètement névrosée, à énumérer tout ca d'un coup. Eh, y a des
exceptions (sauf pour le portable et la clope), quand même, je suis
humaine :D
Y a même certains domaines où je la laisse
s'exercer librement, hein, l'Addiction. Les blogs, par exemple.
Certaines fictions. La lecture en général. Internet. Le téléphone. Et
pourtant ca prend du temps, tout ca, hein. Mais bon ca fait pas
grossir. Et puis tomber dans la dépression pour éviter la monomanie, ca
n'a pas beaucoup d'interêt.
Remarquez, ce qui
m'embête le plus, c'est de réaliser que je suis une crispée de base. Ca
m'enquiquine bien plus que de me passer de ces choses là (et encore
même pas tout le temps, pour certaines). Paske déjà la parano je trouve
ca un peu triste, dans l'absolu, mais quand en plus c'est de soi qu'on
se méfie,... Si encore c'était une question de morale, ou d'idéaux, ou
de force d'âme. Mais même pas...
Allez, zou, un item de plus sur la liste des trucs à dire à mon psy, le jour où j'irai en voir un :p